Après le CD biodégradable fait de maïs, lancé à l’automne dernier par Sanyo, voici le DVD en papier de Sony et Toppan Printing ! Les deux entreprises japonaises ont mis au point un nouveau procédé de fabrication des disques
optiques à base de papier. Cette invention pourrait révolutionner le secteur en diminuant les coûts de production des disques optiques tout en favorisant leur recyclage.Sony a déjà fait savoir qu’il compte utiliser cette technologie pour ses disques Blu-Ray. Un format que le japonais et une dizaine d’autres constructeurs, comme Dell, HP, Panasonic, Philips et Samsung tentent
d’imposer comme le successeur du DVD aux dépens du
HD-DVD. Celui-ci est mis en avant par le DVD Forum, NEC, Toshiba et peut-être bientôt Microsoft qui pourrait y contribuer avec sa technologie Windows Media.Ces futurs disques Blu-Ray en papier auront une capacité de stockage maximale de 25 Go, contre 50 Go pour leur équivalent en plastique, 30 Go pour le HD-DVD et 4,7 Go pour les DVD actuels. Une capacité suffisante
pour enregistrer environ deux heures d’images en haute définition. ‘ Puisque la technologie Blu-Ray ne nécessite pas que le rayon laser traverse le substrat [en plastique, NDLR], nous avons été
capable de mettre au point ce disque en papier ‘, explique Masanobu Yamamoto, le responsable des systèmes optiques chez Sony.La face du disque au contact du laser bleu sera toujours en plastique alors que le reste du DVD sera composé en majorité de cellulose. Une matière qui facilitera aussi l’impression de haute qualité d’images sur le dessus du
disque..
Des coûts de production réduits
Sony et Toppan avancent également un autre argument : il sera facile de couper le nouveau support avec des ciseaux. Cela permettrait de préserver la confidentialité des informations contenues sur le disque. Cette caractéristique
entraîne cependant de sérieux doutes sur la fiabilité et surtout sur la durabilité d’un tel DVD.Aucune date de commercialisation de ce nouveau support na été pour le moment avancée. Et il est loin d’être certain que la réduction des coûts de fabrication permis par le procédé profite réellement aux consommateurs.
‘ Les CD sont moins chers à fabriquer que les disques en vinyl. Mais cela n’a pas empêché les labels de musique de les vendre plus chers ‘, estime Phil Leigh analyste chez Inside Digital Media.Pour les experts, cette technologie à base de papier n’est pas une idée neuve. Il y a une dizaine d’années, Philips travaillait déjà sur une technologie similaire pour ses LaserDisc avant de l’abandonner. Et en
1950, Tokyo Tsushin Kogyo, l’ancien nom de Sony,
avait lancé un magnétophone, utilisant des bandes magnétiques à base de papier d’enveloppes, connu alors sous le nom de Soni-Tape KA Series.
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