Le site japonais PC Watch était récemment à l’origine d’une rumeur selon laquelle Sony Computer Entertainment aurait interrompu sine die le développement de la console qui devrait succéder à l’actuelle PlayStation 3 pour concentrer ses forces sur la NGP, console portable qui prendra la suite de la PSP. Interrogées sur la question, nos sources ont déclaré leur scepticisme devant les affirmations de PC Watch. Selon elles, le développement de la PSP2 suit son cours et ne peut être la cause d’un tel arrêt. En effet, la plupart des ingénieurs impliqués dans la conception de la NGP travailleraient actuellement à l’optimisation de la carte mère, en liaison étroite avec les partenaires industriels.
En revanche, la mise en place récente d’une cellule d’urgence spéciale « antipiratage » pour la PS3 chez le constructeur pourrait expliquer un ralentissement temporaire du développement de la PS4. Un ralentissement donc, mais pas un arrêt. D’autant que plusieurs de nos sources travaillent actuellement en tant que contractants pour le système d’exploitation ou la partie matérielle de la PS4, avec des contrats de trois ans, et rien n’a changé sur ce plan.
Une console, trois architectures envisagées
Trois prototypes de PS4 basés sur des architectures différentes seraient actuellement développés et évalués en interne par Sony. Celui qui dégagera le meilleur rapport puissance/prix remportera probablement la palme. Dans tous les cas, il s’agit de prototypes encore très « précoces », dont les composants changent très régulièrement.
Toujours selon nos sources, la section graphique utiliserait une puce assez standard, probablement signée Nvidia. Il n’est cependant pas interdit d’envisager un PowerVR particulièrement optimisé pour les besoins de Sony. Autre point sur lequel nos sources s’accordent : la PS4 devrait embarquer une nouvelle génération de Motion Controller intégré à la console, qui devrait réunir le meilleur du Move et de Kinect. Dans tous les cas, la sortie de la PS4 n’est pas attendue avant la fin de l’année 2013.
La NGP, encore susceptible d’évoluer
Sony vient de prévenir formellement plusieurs développeurs NGP que les caractéristiques annoncées ne devraient pas être considérées comme définitives. Pour l’instant, aucune donnée spécifique n’a été mise à jour, mais nos contacts envisagent une possible diminution de la quantité de RAM embarquée (la dernière version du kit de développement « libérant » de la RAM), qui serait le cas échéant essentiellement justifiée par des questions de coût. Le partage exact de la mémoire, une question purement architecturale, reste encore à déterminer.
Une baisse de la fréquence du processeur (non annoncée pour ces mêmes raisons) paraît également envisageable. Dans ce cas, il s’agirait d’un pur compromis afin d’augmenter l’autonomie de la console. Pour mémoire, la fréquence du processeur de la PSP avait été initialement bridée à 222 MHz pour des raisons d’autonomie, avant d’être finalement « libérée » (333 MHz) lorsque des batteries plus puissantes firent leur apparition.
Quelle que soit la décision finale de Sony, nous pouvons être sûrs qu’elle ne sera pas prise à la légère, au vu de la course à la puissance des smartphones et autres appareils mobiles, et ce même si la 3DS, sa concurrente la plus directe, ne joue pas franchement la carte de la (sur)puissance. Quant à la date de sortie, le mystère reste entier, même pour des partenaires réputés proches du constructeur.
L’E3 sera probablement un baromètre décisif pour Sony et constituera sans doute la dernière occasion de réviser ses choix stratégiques en fonction des premiers retours de la presse.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.