Une alliance entre le troisième fabricant mondial de portables et le puissant groupe nippon déboucherait sur une intensification du combat déjà acharné que se livrent les industriels du secteur pour la domination du marché mondial.Selon la télévision nationale japonaise NHK, Sony et Ericsson sont déjà parvenus à un accord de base sur la création d’une coentreprise en Grande-Bretagne, et cet accord devrait être annoncé la semaine prochaine.” Les deux sociétés sont en discussion sur une éventuelle activité dans les téléphones portables, mais rien n’a été décidé “, a seulement déclaré Sony.” Nous sommes en discussion avec Sony sur un rapprochement dans les téléphones mobiles, mais aucune décision n’a encore été prise “, a dit pour sa part un porte-parole d’Ericsson, sans plus de précisions.D’après la NHK, les deux groupes devraient investir plusieurs centaines de milliards de yens ?” peut-être plusieurs milliards de dollars ?” et se séparer de leurs propres activités dans les mobiles pour créer cette coentreprise.Pour Masahiro Ono, chez UBS Warburg, ” ce serait une bonne chose pour Sony dans la mesure où il pourrait développer ses circuits de distribution et accroître sa production “. Toutefois, en l’absence de précisions sur les modalités financières de l’accord, cet analyste souligne que tout dépendra du prix que devra payer Sony pour cette alliance.En juin dernier, Kunitake Ando, le directeur d’exploitation de Sony, avait déclaré que le groupe voulait devenir l’un des premiers fabricants mondiaux de téléphones portables et d’ordinateurs de poche. Ando avait précisé que Sony détenait alors 2 ou 3 % du marché mondial des portables, mais que le groupe comptait multiplier par dix cette part de marché sur le long terme grâce à des produits innovants.Ericsson avait pour sa part annoncé fin janvier sa décision de confier à la sous-traitance la totalité des activités de production de sa division téléphones portables, déficitaire depuis le deuxième trimestre 2000. La production de ces matériels doit être assurée par Flextronics International Ltd, une société de Singapour spécialisée dans la fabrication en sous-traitance, le groupe suédois devant quant à lui se concentrer sur le développement et la commercialisation.Des analystes avaient jugé ces mesures insuffisantes, disant alors qu’ils espéraient un rapprochement avec un autre fabricant asiatique de téléphones caractérisé par ses compétences dans la conception des appareils et par son caractère innovant. Mais Ericsson, qui possède une solide infrastructure pour les équipements, avait dit ensuite, le mois dernier, qu’il n’envisageait pas de vendre totalement sa filiale de téléphones portables.L’action Sony a terminé jeudi sur une hausse de 3,24 % à la Bourse de Tokyo, à 9,25 yens.
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