Jamais IV sans V : lors d’une conférence mondiale retransmise en direct – une première pour Sony – le groupe japonais a annoncé la 5é génération de son compact expert phare, le RX100 qui arrive aujourd’hui en version Mark V. Le RX100 V est, de prime abord, très similaire à son prédécesseur le RX100 Mark IV que nous avions testé l’an dernier…
Comme son prédécesseur, il dispose d’un écran orientable (toujours non tactile), d’un viseur électronique intégré, d’un capteur 20 Mpix Exmor RS au format 1 pouce et d’une optique 24-70 mm f/1.8-2.8. S’agit-il du même boîtier ? Pas tout à fait : le RX100 IV était rapide, le RX100 V est sous stéroïdes.
Autofocus de compétition
Si la définition et la taille du capteur (et la technologie de fabrication) sont similaires à celles du RX100 Mark IV, le capteur du RX100 Mk V est bien un nouveau modèle qui intègre, pour la première fois chez Sony – et pour la première fois dans un compact selon notre mémoire – la détection de phase sur le capteur.
En clair, à la mise au point par détection de contraste, méthode classique dans les compacts, Sony ajoute la détection de phase intégrée au capteur. En couplant les deux méthodes de mise au point – on parle d’AF hybride, une technologie qui se développe chez les hybrides – Sony promet la mise au point la plus rapide jamais annoncée dans un compact : l’AF se ferait en 0,05s. L’AF qui dispose de pas moins de 325 (!) collimateurs couvre 60% du capteur et prend d’autant plus de sens quand on réalise la puissance de la rafale…
Rafale à 24 images par seconde, jusqu’à 150 images !
Voici la seconde force majeure de ce nouveau RX100 Mk V : une rafale hors du commun. Pour être exact, le Mark V offre la rafale la plus performante que nous ayons jamais vu sur un appareil grand public, hybrides et reflex compris puisqu’il débite pas moins de 24 images pleine définition par seconde. Même un Nikon D500, lui aussi doté d’un capteur 20 Mpix, plafonne à 10 i/s !
Une rafale d’autant plus impressionnante qu’elle n’est pas castrée : on parle bien ici de 24 images par seconde à 20 Mpix en Jpeg Fine sur une séquence qui peut s’étendre sur 6,3 secondes, soit 150 images consécutives. Cette cadence d’image est aussi disponible en RAW, comme l’a annoncé Sony pendant la conférence, mais la durée de la rafale sera logiquement moindre.
Si le RX100 V est capable de telles prouesses c’est, outre le nouveau capteur, grâce à un tout nouvel obturateur électronique ultra rapide au 1/32.000s de seconde. Un obturateur qui permet autant de débiter des images que de minimiser l’effet de rolling shutter (les déformations verticales) en mode vidéo.
Vidéo 4K en mode professionnel
Comme le RX100 IV, la version V et capable de filmer en 4K. Mais pas de la vidéo 4K en plastique : les options disponibles sont à même d’intéresser jusqu’aux productions professionnelles. On note l’usage du codec XAVC S dérivé des caméra cinéma de Sony, un débit de données allant jusqu’à 100 mbit par seconde (50 mbit/s en Full HD), mais aussi d’options pro telles que les zébras, les profils de couleurs, le S-Log2 et le S-Gamut. A cela s’ajoute le même mode ralenti allant de 250 i/s à 1000 i/s (en définition dégradée).
Comme un caisson dans l’eau
Fait rare dans l’annonce d’un compact expert, Sony a mis l’accent sur le caisson étanché dédié aux plongeurs, le MPK- URX100A qui peut descendre jusqu’à 40 m de profondeur. La démarche est loin d’être innocente puisque les RX100 sont très prisés des plongeurs, notamment depuis le RX100 Mk III qui a inauguré le zoom très lumineux 24-70 mm f/1.8-2.8. La raison est simple : les RX100 offrent une qualité d’image assez proche voire équivalente aux reflex dans un format très compact bien plus maniable que les gros caissons qui protègent les hybrides/reflex.
Le sony RX100 V sera disponible en Europe au mois de novembre à 1200 euros. Un tarif élevé, dans lignée du précédent modèle lancé à 1150 euros. Le caisson étanche MPK- URX100A sera disponible en même temps à 360 euros.
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