Présentée mais pas dévoilée. La PlayStation 4 aura finalement été la grande absente de l’évènement organisé mercredi par Sony à New York. Le groupe japonais a bien officialisé sa nouvelle console de jeu, comme cela ne faisait plus aucun doute depuis l’envoi de son invitation il y a trois semaines. Mais, devant un millier d’invités, la console en elle-même n’a pas été dévoilée.
A l’image de Nintendo avec sa Wii U lors de l’E3 2012, Sony ne l’a tout simplement pas montrée. A peine a-t-il précisé qu’elle serait dotée de 8 Go de RAM et l’architecture (l’un des gros points noirs de la précédente génération) serait bien plus simple à apprivoiser pour les développeurs de jeu. Autre précision: la PS4 pourra être mise en veille pour pouvoir reprendre une partie plus tard.
Le début d’un buzz officiel
Sony voulait occuper le terrain et devancer son grand rival Microsoft, c’est chose faite. Mais le constructeur a certainement préféré, au risque de décevoir ses fans – comme en témoignent les réactions sur les réseaux sociaux : « Sony a inventé la console invisible ! », « J’en ai rêvé, Sony l’as pas fait », etc. -, garder des cartouches pour les prochains mois en attendant la sortie, prévue, sans aucune précision, à la fin de l’année. Et aucun prix n’a été communiqué.
Andrew House, le PDG de Sony Computer Entertainment, n’a pas été avare en promesses, parlant d’un « bond en avant pour l’univers PlayStation ». Cette nouvelle génération doit être celle de l’unification des univers, a-t-il expliqué : la console de salon, la console portable, les smartphones, les tablettes (avec des applications dédiées) et aussi les réseaux sociaux. L’expérience se veut totale, « partout, tout le temps ». Et elle doit être partagée avec ses amis.
Gros bras
Si elle n’a pas été montrée, la PlayStation 4 a fait preuve de sa puissance graphique, avec des présentations de jeux et des démos techniques, reléguant loin derrière les machines actuelles. En particulier pour les effets de lumière, de reflet et de profondeur. Une démo de Quantic Dream, le créateur français d’Heavy Rain, a en outre démontré le potentiel sur les expressions du visage, beaucoup détaillées et fines avec deux fois plus de polygones que sur PS3.
Vieilles amours et nouveautés
Du côté des jeux justement, plusieurs nouveaux titres ont été dévoilés. Des licences connues, comme Killzone et Infamous. Mais aussi des titres originaux développés par les studios internes : Knack, un jeu rappelant Ratchet & Clank, et Driveclub, le nouveau jeu de course du développeur de Motorstrom. En revanche, l’absence du studio vedette Naughty Dog, le créateur d’Uncharted, a été remarquée.
Les éditeurs tiers – qui soutiennent la PS4, selon Andrew House – ont également rendu présents. Ubisoft a présenté une nouvelle démo de Watch Dogs, le jeu évènement du dernier E3. Le studio Bungie, connu pour la série Halo, a lui montré une première vidéo de son nouveau titre Destiny. Capcom a dévoilé Deep Down.
Sans images, Square Enix a promis un nouveau Final Fantasy sur PS4. Blizzard a également fait une apparition surprise pour annoncer que Diablo 3 serait disponible sur la console, et même sur la PS3 dans le cadre d’un partenariat stratégique.
Nouveau Dualshock
Comme pressenti depuis plusieurs semaines, la PlayStation 4 sera accompagnée d’une nouvelle manette, le Dualshock 4, qui conserve un design similaire à ses grandes sœurs. Elle ressemble aux photos publiées ces derniers jours sur Internet. Elle est donc bien équipée d’une zone tactile située au milieu de la face avant. Les traditionnels boutons « start » et « select » fusionnent en un seul, baptisé « options ».
Un bouton « share » témoigne de la volonté de Sony de développer les capacités sociales de sa console. Il permet de partager des photos ou des vidéos de ses dernières minutes de jeu, mais aussi de diffuser en direct sa partie. Une prise pour brancher un casque audio est également présente.
Enfin, la manette intègre une zone lumineuse permettant, via une caméra placée à côté de la console, de suivre sa position dans l’espace. Mais aucune utilisation de cette fonctionnalité n’a cependant été montrée.
Jouer dans le nuage
Intégrant la technologie Gakai (le service de cloud gaming racheté l’an passé par Sony pour 300 millions de dollars), la nouvelle PlayStation intégrera le « Remote Play » : la possibilité de jouer à ses jeux PS4 sur sa PS Vita. Un manière de s’attaquer de front à la WiiU et son GamePad, tout en renforçant l’attractivité de sa console portable de Sony qui connaît des débuts commerciaux difficiles.
Lors de la démonstration effectuée sur scène, le passage d’une console à l’autre a été quasi-immédiat. Cependant, les détails techniques, comme la distance maximale pouvant séparer les deux machines, n’ont été révélés.
La technologie Gaikai rendra également possible l’essai gratuit d’un jeu sur le PlayStation Store, avant d’éventuellement l’acheter. L’interface du magasin en ligne de Sony a d’ailleurs été repensée, tout comme celle du PlayStation Network. Il sera plus facile de trouver ses amis, a promis le groupe japonais, certainement avec l’utilisation de Facebook et autres. Social, encore et toujours !
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