Mettre en place un PGI procure des avantages. C’est du moins le constat des responsables de Sony en Alsace, qui ont installé Oracle Applications l’année dernière en se séparant de leur environnement mainframes IBM et de ses applications écrites en Cobol. “Nous avons réalisé des gains importants, explique Claude Vidal, directeur du centre de cha”ne logistique de Sony Alsace. Nos délais de clôture comptable mensuelle sont passés de huit à trois jours. De plus, nous avons gagné de 20 à 25 % sur notre planification, et autant sur nos coûts d’achat.”
Notons que, au départ, les objectifs étaient d’une tout autre nature : il s’agissait de préparer l’an 2000 et le passage à l’euro. “Nous cherchions également une solution qui prenne mieux en compte la flexibilité exigée par nos activités de production”, déclare Jean-Louis Munch, responsable du système d’information de Sony Alsace. Car l’usine modifie souvent et rapidement ses lignes de production pour répondre aux demandes de la maison mère.
D’où l’intérêt des gains obtenus sur les délais de clôture comptable. Ils permettent au site alsacien de transmettre rapidement ses résultats au siège mondial. Il est en effet en concurrence directe avec d’autres usines du groupe pour fabriquer de nouveaux produits. L’ancien système ne remontait les informations des transactions concernant la production ou les achats vers le module financier qu’au début du mois suivant ces opérations. Et il n’apportait aucune visibilité sur d’éventuelles erreurs ou incohérences. Du coup, les corrections étaient effectuées pendant la clôture, ce qui entraînait une grande perte de temps.
Deux mois pour essuyer les plâtres
Avec le nouveau système, Oracle Applications 10. 7 et la base de données Oracle 7. 0, la remontée des informations vers le module financier se fait automatiquement, tous les jours. Par ailleurs, la combinaison du requêteur Oracle Discovery et du module Oracle Alerte connecté à la base de données détecte immédiatement les erreurs. Du coup, le calcul du compte de résultat est effectué dans les délais, les responsables de Sony Alsace s’accordant trois jours pour des vérifications et des corrections.
Seulement ces gains n’ont pas été obtenus sans difficultés. Pendant les deux mois qui ont suivi l’installation de la solution, le module Financials a délivré des écritures comptables erronées. Cela venait du fait que, lorsque certains paramètres du système Unix étaient mal positionnés, des opérations de la fonction Manufacturing d’Oracle Applications – la clôture d’un ordre de fabrication, par exemple – n’étaient pas répercutées dans la fonction Financials du produit. Oracle a dû intervenir : l’éditeur a pris le contrôle du système à distance. Ensuite, une fois les difficultés maîtrisées, il a indiqué aux responsables de Sony Alsace une procédure à suivre lorsque survient ce type de problème – en l’occurrence, une mise à jour directe des tables de la base de données.
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