Bientôt deux ans après son lancement, la PlayStation 5 atteint enfin sa vitesse de croisière : lors de la présentation de ses chiffres trimestriels, Sony a annoncé avoir vendu 25 millions de PS5. Un chiffre déjà important en soi, mais encore plus énorme quand on se rappelle du contexte de ses premières années d’existence. Lancée le 12 novembre 2020, la console de salon de Sony a fait face aux pénuries de la pandémie de COVID seulement quelques mois après. Bardée de puces de pointe en 7 nm, cette nouvelle console était bien plus difficile à produire que la Switch, qui a profité de l’indisponibilité des consoles de Microsoft et Sony pour s’installer encore plus dans le paysage. À cela s’ajoute les tensions géopolitiques qui ont mené à une inflation importante, forçant Sony à augmenter le prix de sa console en août dernier. En Europe, la version intégrant un lecteur optique Blu-ray est passée de 499,99 euros à 549,99 euros, et la version numérique (Digital Edition) de 399,99 euros à 449,99 euros. Soit respectivement 10% et 12,5% d’augmentation.
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En dépit de cela, les ventes de PS5 sont fortes : depuis le début de l’exercice financier de Sony (1er avril 2022), Sony a déjà écoulé 5,7 millions de consoles et compte porter ce total à 18 millions au 31 mars 2023 prochain. Grâce, évidemment, à Noël, la période la plus importante pour les ventes. Si 12,3 millions de consoles à vendre semble énorme, il faut tout de même savoir que Sony produit désormais 6,5 millions d’unités par trimestre. Une accélération de la production qui devrait éviter tout manque pendant la période si critique de Noël. Si tout va bien pour Sony, au 1er avril 2023, l’entreprise annoncera avoir livré aux alentours de 38 millions de machines. Mais il lui reste à relever certains défis pour pérenniser l’installation de sa console.
Baisse des abonnés, hausse des frais de développement (et baisse du yen)
Sony vend des consoles, mais sa division gaming n’est pas complètement au beau fixe. Déjà, il y a la perte de deux millions d’abonnés à son service PlayStation Plus. C’est le troisième trimestre consécutif que Sony perd des souscripteurs, et si le chiffre d’affaires est en hausse parce que ceux qui restent dépensent davantage, le signal reste mauvais. Comme pour la plupart des services comme Netflix, Sony doit faire face au problème de rétention de ses abonnés. Et compte pour cela accélérer la sortie de titres.
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Car le nombre de jeux vendus, est, lui aussi, en baisse, passant de 76,4 millions de titres à 62,5 millions. Ce notamment à cause d’une baisse importante de la vente des formats physiques (-20%). Et si Sony peut se rassurer avec un chiffre d’affaires en hausse de sa division, qui vend les jeux plus cher, les bénéfices ont baissé parce qu’il a fallu absorber une partie du rachat de Bungie (Destiny 2, etc.) Ainsi que la hausse des prix de développement des jeux AAA, dont l’enveloppe ne cesse de grimper.
De plus, il est un élément qui est hors de la portée de l’entreprise et qui la pénalise : la baisse de la valeur du yen. L’entreprise japonaise agrège et affiche ses résultats dans sa monnaie nationale. Or, elle perd du terrain face au dollar, devise dans lesquels les contrats internationaux sont majoritairement signés. Ce qui est loin d’être un détail, car elle fait face à une hausse du prix des composants qu’elle paye en dollars avec une monnaie affaiblie.
La prochaine bataille, autant pour Sony que Microsoft ou Nintendo est évidemment Noël. Une période qui sera clé pour voir si le retour de la disponibilité des consoles de salon, comme la PS5, est aussi attendue par les joueurs que par Sony.
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Source : IGN (USA)