Son nom est John Mullins. Il existe réellement, et son métier consiste à louer ses talents de guerrier au plus offrant. Dans Soldier of Fortune II – Double Helix, d’Activision, vous incarnez donc de nouveau ce mercenaire. Cette fois, il est aux prises avec une bande de terroristes qui se sont emparés d’un virus extrêmement dangereux. Pour contrer la menace, Mullins devra réfléchir, un peu, et agir, beaucoup ! Comme dans le premier épisode, Soldier of Fortune II met l’accent sur la violence. Alors, avant de lancer la partie, assurez-vous que les bambins sont couchés et préparez-vous à une débauche d’actions et à des giclées d’hémoglobine. Les développeurs ont amélioré le système de localisation des impacts pour accroître le réalisme. Un tir en pleine tête, et le garde s’écroule, la moitié du crâne volatilisée. Une rafale dans le genou, et l’ennemi sautille en tenant un moignon d’où jaillit un restant d’os. Les concepteurs du jeu doivent penser qu’un corps humain contient des dizaines de litres de sang ! La violence est tellement exagérée qu’elle en devient caricaturale. On se surprend même à rire en voyant ce qui reste des ennemis après qu’on a lancé une grenade dans une pièce. Et c’est évidemment le but recherché : on est plus proche de l’esprit de Tarantino dans Reservoir Dogs que de celui de Spielberg dans Il faut sauver le soldat Ryan. Le moteur graphique de Quake 3, du même éditeur, sert parfaitement le jeu. Les visages des tireurs d’élite sont notamment animés avec un soin tout particulier. Leurs attitudes sont d’un incroyable réalisme. Ils portent la main en un geste de douleur à l’endroit où ils ont été touchés, tombent lentement à genoux sous vos rafales ou exécutent des roulades pour se mettre à couvert. Ils savent également utiliser leur matière grise ! Vous mourrez de nombreuses fois de l’explosion d’une grenade, d’une simple balle d’un tireur embusqué ou d’une rafale à bout portant d’un ennemi attaquant par-derrière. Les terroristes possèdent même des grenades aveuglantes. Cette sensation de réalisme est confirmée par les impacts de balles, différents selon les surfaces atteintes : éclats de verre, trous dans un montant de porte, étincelles métalliques… On aurait cependant aimé que les programmeurs portent plus de soin à certaines séquences. La course-poursuite en voiture, mitrailleuse en main, fait, par exemple, pâle figure face à celle, très réussie, de Medal of Honor – Débarquement allié, d’Electronic Arts. La mise en scène de la majorité du jeu fait néanmoins oublier ces quelques défauts de réalisation. De l’infiltration dans une gare en territoire ennemi à l’impressionnant “ arrosage ” d’un camp terroriste en hélicoptère, le périple est long et varié ! Et si vous parvenez au bout de ce nettoyage en règle, prolongez le plaisir à plusieurs en réseau local ou par Internet. Soldier of Fortune II – Double Helix y prend toute sa dimension d’excellent défouloir.
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