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Soldes : Egg rachète Zebank

C’est officiel. Un an après sa création, la banque en ligne lancée par Europ@web est rachetée par le britannique Egg. Le montant de la vente est dérisoire : 8 millions d’euros seulement. L’hyperbanque a été… hyperbradée.

A ce prix, Egg fait une excellente affaire en récupérant l’infrastructure technique de Zebank, ses compétences internes, ainsi que ses partenaires commerciaux. Des actifs peut-être même plus précieux que les 70 000 clients que Zebank se targue d’avoir attirés, à force d’offres promotionnelles, et dont les comptes semblent un peu inertes.En plus de cette occasion en or pour Egg de s’implanter rapidement en France, le groupe Arnault (actionnaire à 80 %) et Dexia (à 20 %) recapitaliseront Zebank de 30 millions d’euros, qui viennent s’ajouter aux 31 millions de fonds propres dont disposait la banque au 31 décembre 2001. A ses débuts, Zebank avait été dotée de 180 millions d’euros de fonds propres.” La recapitalisation de 30 millions d’euros de Zebank était prévue par les actionnaires avant le début des négociations avec Egg “, déclare un porte-parole du groupe Arnault, laissant entendre qu’il ne s’agit pas là d’un effort supplémentaire qu’a dû consentir le grand patron français pour réussir à se séparer, sans casse, de sa banque en ligne.

Egg misera 170 millions d’euros…

Cotée au London Stock Exchange depuis juin 2000, Egg a annoncé son intention d’investir 170 millions d’euros dans Zebank au cours des trois prochaines années. Dont 84 millions en marketing, et 25 millions pour le développement. Si Egg a réussi à trouver une bonne affaire pour s’implanter en France, la banque anglaise est tout de même prête à investir fortement avec l’objectif d’atteindre la rentabilité en France en 2004, et d’attirer 1 million de clients. Egg Grande-Bretagne ayant atteint l’équilibre au dernier trimestre, avec 2 millions de clients.En France, pour soutenir ses efforts marketing, Egg pourra compter sur des partenariats avec Sephora et la Samaritaine, qui continueront à distribuer les produits financiers de la banque en ligne. A l’instar de son partenariat avec Boots en Angleterre, Egg prend pied dans la distribution physique afin de proposer ses services bancaires par l’intermédiaire des cartes de fidélité distribuées dans ces enseignes.

… et compte ne pas s’arrêter en si bon chemin

Pour l’occasion, Egg mettra en branle son partenariat avec Microsoft qui lui permet de diffuser son offre sur le portail de Microsoft France, Msn.fr.Egg discute encore d’une alliance avec Dexia pour accueillir sur Zebank les produits de Dexia, déjà présente dans la banque en ligne avec DexiaPlus.Pour soutenir sa première aventure outre-Manche, Egg semble bien déterminée à s’implanter sur le sol français. Mais son ambition d’attirer 1 million de clients d’ici à la fin 2004 par simple croissance organique semble démesurée .Pour atteindre son objectif, la banque anglaise devra sans doute réaliser de nouvelles acquisitions d’ici là. Il se murmure déjà quEgg étudie la reprise de Banque directe dans le cadre de la liquidation des activités Internet de BNP Paribas.

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Frantz Grenier