Partie intégrante de l’ergonomie, le design ne doit pas être réduit à la seule présence d’images ou aux aspects graphiques d’un site. Il contribue en effet à l’amélioration du repérage des outils de navigation et met le texte en valeur. Il participe également à l’identification du site, donc de la marque, et à la création d’un climat de confiance ou/et de professionnalisme par le choix de jeux de couleurs, d’une police de caractères ou de zones dans l’écran facilitant l’accès à l’information. Selon que l’on opte pour beaucoup d’images ou beaucoup de texte, l’identité visuelle du site perçue par l’utilisateur sera complètement différente.De manière générale, le design englobe plusieurs éléments qui participent à l’impression visuelle : couleur de fond de page et le texte, police de caractères et sa taille, boutons de navigation, gabarit des pages, images et animations.
POUR FABRIQUER L’IMAGE DE LA SOCIÉTÉ
Sur internet comme ailleurs, le design a pour mission première d’aider le visiteur à identifier où il se trouve, à qui il parle et avec qui il communique. Il transporte donc la marque de l’entreprise. L’internaute n’arrivant pas sur le site forcément par la page d’accueil, les symboles de la société (couleurs, police de caractère, etc.) doivent être repris sur toutes les pages afin qu’il puisse rapidement savoir où il est situé. La reproduction de ces signes contribue en outre à la cohérence du site, à moins de vouloir créer une rupture dans le discours de l’entreprise, mettre en valeur une activité parallèle, etc.Les couleurs et la composition des pages doivent également faire l’objet d’un choix approprié, de façon à éviter toute confusion avec la concurrence, principe que les designers appellent l’identification différentielle. En revanche, toute l’astuce consiste à adopter un climat similaire à celui de la concurrence afin de ne pas désorienter l’utilisateur habitué à un look and fell. Baptisé identification par association, ce dernier est relativement simple à observer. Il suffit pour cela de comparer les sites de la Fnac et d’Amazon, ou encore ceux du secteur du tourisme, pour se rendre compte des similitudes.Si le design contribue à ldistinguer les zones fonctionnelles des zones de contenu par des choix de couleurs et de polices de caractère, il participe également à la valorisation de l’information. Ainsi, pour vendre sur internet, une simple description du produit ne suffit pas. Mais des images médiocre ou trop petites ne valent guère mieux. Aujourd’hui, il est acquis qu’un article montré sous plusieurs angles correspond à un niveau d’information recherché par le consommateur et concourt à déclencher l’achat. Dans une de ses études, la société axance.com a constaté que la qualité visuelle des photos s’avère de plus en plus déterminante pour inciter l’utilisateur à l’achat. Notamment dans le domaine de la vente de vêtements, où l’acheteur a besoin de les voir en situation (portés par des mannequins, comme dans un catalogue de VPC) avant de pouvoir effectuer une première sélection. L’illustration peut également être un complément d’information. Lorsqu’un concept est trop difficile à expliquer, il faut privilégier l’image (photo, schéma, graphique) en essayant, si possible, d’éviter le téléchargement d’un plug-in au visiteur avant qu’il ne soit en mesure de visualiser le site.
N’OUBLIEZ PAS DE TESTER
Illustrer par l’image ne doit toutefois pas faire oublier qu’une grande majorité des internautes sont équipés de liaisons à faible débit. Des images trop volumineuses, trop nombreuses ou très compressées ne feraient que provoquer le résultat inverse de l’effet escompté : découragé par des temps de chargement trop longs, le visiteur quitte le site pour ne plus y revenir.Dans tous les cas de figure, les outils du design doivent être utilisés avec parcimonie et discernement. Les restrictions en bande passante ne constituent pas les seules limitations ; inonder le visiteur de couleurs, d’images, de différentes polices et autres cadres revient à le fatiguer visuellement et à noyer le contenu important. Enfin, une fois les choix effectués, le meilleur moyen de vérifier qu’ils correspondent à l’image de l’entreprise et mettent en valeur le contenu, consiste à pister les réactions des internautes. Des outils d’analyses (Aria de Macromedia, Accrue Insight d’Accrue ou encore les produits de WebTrends) offrent la possibilité de savoir si l’utilisateur passe du temps sur une image, clique ou non sur un lien, s’éternise ou non sur une page, etc. Véritable indicateur de la qualité du design, l’analyse pratiquée par ces logiciels permet éventuellement d’améliorer les points faibles du site.
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