“Nous devions nous préparer pour les grandes échéances à venir “, nous a déclaré Christophe Corbel, président du directoire de Sofrer, pour expliquer cette cession. Au cours des prochains mois, les opérateurs mobiles du marché français risquent, en effet, de vendre la plupart des points hauts, qu’ils exploitaient jusqu’ici en direct, pour pouvoir se désendetter et ainsi faire face aux très lourds investissements réclamés par le GPRS et l’UMTS. Ils auront, en outre, besoin d’un grand nombre de sites supplémentaires.
Au même moment, les opérateurs de BLR réclameront, eux aussi, des dizaines, voire des centaines de sites, quasi clés en main. A brève échéance, il faudra donc pouvoir mettre en production quelque 2 500 sites par an.
Pour relever ce défi, les tower companies, indépendantes des opérateurs, paraissent les mieux placées. Grâce à l’ingénierie intégrée, elles sont en effet les seules à pouvoir garantir des économies d’échelle. “Les sites d’antennes pour les BLR et pour les mobiles sont, pour nous, strictement la même chose”, souligne Christophe Corbel. Mais, pour être sûr d’être prêt au bon moment, il importait que Sofrer puisse compter sur l’expertise technique et la solidité financière d’un leader du secteur.
Jusqu’ici, Sofrer SA a servi la plupart des opérateurs hertziens du marché : France Télécom Mobiles, Bouygues Télécom, Cegetel, Dolphin Telecom, Belgacom, Landtel… Ses effectifs sont de 850 personnes avec une présence dans 8 régions et 6 pays européens. Il ne possède en propre qu’une centaine de sites, d’ailleurs dédiés aux opérateurs de BLR. Mais il dispose d’une réserve de quelque 2 000 sites, déjà loués, donc immédiatement constructibles.
SpectraSite exploite, pour sa part, en Amérique du Nord plus de 8 200 sites d’antennes, dont un peu plus de 5 000 sont possédés en propre. Avec des clients comme Nextel, Sprint PCS, AT & T Wireless, VoiceStream Communications, Teligent et Winstar, il a réalisé en 2000 un chiffre d’affaires de 346,9 millions de dollars, en progression de 250 % par rapport à 1999. Pour 2001, il vise un résultat compris entre 420 et 460 millions de dollars. Il siège désormais au directoire de Sofrer, avec un droit d’option exclusif sur les parts restantes (www.sofrer.fr) (www.spectrasite.com).
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