Sofinnova Partners se porte plutôt bien du haut de ses trente ans ! La société de capital-risque, née de la rencontre de Christian Marbarch ?” haut fonctionnaire au ministère de l’ Industrie ?” et d’Antoine Dupont-Fauville ?” alors président du Crédit National ?” a mieux traversé la bulle Internet que la plupart de ses cons?”urs.S’il est trop tôt pour juger des performances du fonds Sofinnova IV ( 300 millions d’euros) bouclé l’année passée, Sofinnova III (120 millions d’euros) est quant à lui à l’équilibre. Et ce malgré les 20 % de pertes sur le secteur Internet-télécoms.Jean-Bernard Schmitt, le président de Sofinnova Partners, précise : “Nous avons toujours investi dans les nouvelles technologies et les sciences de la vie de manière équilibrée. Ainsi en 1999-2000 n’avons-nous pas succombé aux sirènes d’Internet. De même, alors que beaucoup préfèrent aujourd’hui investir dans les biotechnologies, nous ne nous détournons pas des NTIC.”
12 millions d’euros consacrés aux NTIC
De fait, sur les 44 millions d’euros investis cette année par l’intermédiaire du fonds Sofinnova IV, 24 millions l’ont été dans des nouveaux projets. Et, sur ces premières prises de participations, 12 millions ont été consacrés aux NTIC.” Il y a toujours de bons dossiers ! “ L’affirmation de Jean-Bernard Schmitt détone dans une profession où les investisseurs se plaignent de la qualité des jeunes pousses en quête de fonds. Pourtant Sofinnova Partners n’a pas hésité à financer cette année quatre nouvelles participations dans les technologies de l’information.” Malgré la conjoncture, nous continuons à investir dans les entreprises en création, ou dans celles qui sont en phase de lancement de produits. Nous recherchons bien entendu des ruptures technologiques. Et nous n’investissons jamais dans deux sociétés positionnées sur le même secteur “, détaille Olivier Protard, associé principal chargé du secteur des technologies de l’information.Cette année, Sofinnova Partners a ainsi financé Cobion, une société allemande positionnée sur la sécurité. Ou encore Intransa, une spin-off
de 3COM développant un nouveau système de stockage distribué.L’année prochaine, Sofinnova Partners espère encore signer quatre ou six nouveaux dossiers. L’équipe de gestion cherche notamment à diversifier son portefeuille dans les nouvelles générations de composants électriques et dans les technologies pour les téléphones mobiles.Une bonne nouvelle pour les créateurs d’entreprises européens. D’autant que Sofinnova Partners privilégie historiquement les premiers tours de table, voire lamorçage.
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