Pour Daniel Bouton, président du conseil d’administration, Internet est, au même titre que le développement en Europe, un levier de croissance. Il fait du concept ” e-Société générale ” un des moteurs de la création de valeur. Pourtant, l’approche du groupe bancaire semble plutôt défensive. Surtout si on la compare à l’association de l’espagnole BBVA avec l’opérateur de télécoms Telefonica et à celle de Deutsche Bank avec AOL Europe et SAP.
Il n’est ainsi pas question de créer une banque tout Internet mais, tout au plus, un portail bancaire. Internet n’est qu’un canal de distribution supplémentaire, à côté du guichet traditionnel, du téléphone ?” fixe et, bientôt, cellulaire ?” et du Minitel.
Soixante-dix sites en ligne très prochainement
L’objectif assigné par le président est de traiter à distance, d’ici à 2002, 80 % de ses contacts ponctuels, tels que les demandes de relevés bancaire, les commandes de chéquiers, les virements et le paiement de factures. C’est à cette fin que, d’ici au mois de mai, elle offrira un accès à Internet gratuit à ses 5 millions de clients. La banque serait en train de négocier un accord avec Internet Télécom.
Elle compte aussi étoffer ses cinquante-huit sites Web. Parmi ceux-ci, treize ont une vocation transactionnelle, les autres demeurant purement informatifs. Ils visent tout à la fois les marchés de la banque de détail et ceux de la grande entreprise. Depuis 1997, les services en ligne de la Société générale n’ont séduit que 120 000 clients en France et en Allemagne.
Ses deux principaux sites sont cdn.fr et socgen.fr, mais le plus connu est celui du courtier en ligne Fimatex, qui gère 35 000 comptes et qui sera bientôt introduit en Bourse. Avant la fin du premier semestre, la Société générale compte disposer de soixante-dix sites en ligne.
La banque va par ailleurs favoriser le développement de sa filiale SG Cowen Technologies, banque d’investissement spécialisée dans ce domaine, et notamment dans lintroduction en Bourse de start-up high-tech.
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