L’activité Internet de la SNCF va bien. Au cours des trois premiers mois de l’année, GL e-commerce, la filiale Internet de la SNCF, a en effet réalisé un chiffre d’affaires de 212 millions de francs, en progression de 219 % par rapport à la même période de l’année 2000. La Vieille dame de Fer s’est tout simplement imposée comme le premier site marchand de France.Mais le transporteur français compte faire mieux encore dans les prochains mois. L’objectif pour 2001 est de doubler les ventes et d’atteindre un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de francs ?” un montant équivalant à 4 % des ventes grandes lignes (GL) ?” et une part de marché supérieure à 25 % dans le secteur de l’e-tourisme.Une ambition qui s’est d’abord concrétisée, le 11 avril dernier, par un nouveau système de réservation en ligne en trois clics ?” quatre s’il s’agit d’un voyage aller-retour. Auparavant, il en fallait neuf pour arriver à la page de réservation.Mais la nouvelle version du site a également été conçue pour accompagner la stratégie de diversification de GL e-commerce. Et si l’architecture technique en 3-tiers doit permettre un jour l’apparition de la télévision interactive en front-office, elle ouvre dès aujourd’hui sur la gestion des systèmes partenaires en Web-to-Web en back-office.
Un système équivalent à celui des réservations d’avions
Concrètement, ce dernier développement, qui sera effectif d’ici à la fin juin, est matérialisé par des modules spécifiques permettant aux agences de voyages en ligne de proposer sur leur site la réservation de billets de train. Le dialogue de vente sera géré directement par Voyages-SNCF.com, mais le module conservera l’habillage du site sur lequel navigue l’internaute.” Nous avons finalisé un accord avec le Syndicat national des agents de voyage (SNAV) en vue de proposer un système équivalant à celui que proposent les compagnies aériennes auprès des agences de voyage “, affirme Mireille Faugère, présidente de Voyages-SNCF.com.Pour la SNCF, l’objectif est double : d’une part, développer les ventes générées par l’intermédiaire des agences de voyages ; d’autre part, canaliser les ventes de billets auprès des très petites entreprises (TPE) sur Internet. En effet, selon une étude Netvalue, 30 % du chiffre d’affaires de Voyages-SNCF.com est réalisé auprès de celles-ci.
Problème de saturation sur l’ancien site
Cette rénovation du site de la SNCF est une réponse aux graves problèmes de saturation observés à la fin de l’année 2000. Conséquence probable de ces limitations techniques, les ventes sur Minitel restent à un niveau important ?” 40 millions de francs au cours du dernier trimestre, contre moins de 50 millions de francs en fin d’année dernière. “Internet n’a pas phagocyté le Minitel “, affirme Mireille Faugère.
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