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Sncf.com entre dans le capital de Maximiles

Pour mieux séduire les internautes, le transporteur compte développer sa politique marketing et ses services. D’où le partenariat avec Maximiles, un spécialiste de la fidélisation sur Internet. Pour 2001, l’objectif de Sncf.com est de réaliser un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de francs.

La SNCF vient de conclure son premier partenariat dans le monde de l’Internet, en prenant une participation de 20 % dans Maximiles pour un montant non dévoilé. La start-up complètera à compter de février 2001, son programme de fidélisation sur Internet avec le site Sncf.com pour une durée de cinq ans.” L’objectif est d’accélérer le développement de ce canal de distribution, explique Guillaume Pepy, directeur général clientèles de la SNCF. A ce jour, notre site a acquis une forte notoriété sur Internet, mais le marketing opérationnel fait encore défaut par rapport aux formules existantes pour la vente aux guichets. “La SNCF ne veut donc plus se contenter de vendre des billets, comme elle l’a fait jusqu’ici sur le Minitel. ” Les internautes réclamaient des améliorations, ce que nous sommes en train de réaliser avec des investissements réalisés ou programmés de 100 millions de francs sur Internet pour l’année 2000. “

Une structure dédiée à l’innovation

Pour réaliser ce double pari de la vitesse et de la qualité des services proposés, la SNCF s’est dotée en août d’une holding : GL e-commerce. L’entité qui chapeaute notamment le site Sncf.com, se présente comme la tête chercheuse de la compagnie dans ses développements sur Internet.” GL e-commerce a pour mission d’étudier les opportunités de développement dans les domaines du commerce et des communautés, explique Mireille Faugère, présidente de la filiale. Le partenariat avec Maximiles est l’un des premiers résultats concrets de cette structure de réflexion. “Sncf.com s’est récemment associé à Maporama pour la fourniture de plans détaillés des principales villes françaises et européennes, et Meteoconsult pour les prévisions météorologiques. ” De même, nous finalisons un accord avec city-guide pour le mois de janvier, et étudions les possibilités de synergies avec des sites communautaires “, ajoute Mireille Faugère.

Foisonnement de nouveautés en 2001

Le début de l’année sera également l’occasion de renouveler entièrement le catalogue de vente du site, en proposant notamment l’achat des cartes jusqu’ici commercialisées uniquement dans le réseau physique. Il sera possible aussi de personnaliser la navigation des internautes au moyen du compte-client, et de décliner le site en cinq langues.Les ventes associées ?” réservations hôtelières et automobiles ?” espèrent également prendre leur envol. Sncf.com utilisera pour se faire les partenariats existants avec Accor et Avis et ” d’autres encore à définir “. ” L’idée de développer une chaîne spécialisée pour les PME-PMI figurent également dans nos projets de développements “, note Guillaume Pepy.En revanche, la SNCF estime que beaucoup reste à faire au niveau européen. ” La SNCF milite pour une intégration européenne avec un portail ferroviaire paneuropéen, voire dans une participation avec les aviateurs au sein du projet OTP “, rappelle Mireille Faugère.En attendant, la compagnie continuera de surfer sur ces résultats hexagonaux. Sncf.com s’est fixé un objectif de chiffre d’affaires de 1,2 milliard de francs sur Internet en 2001, contre 600 millions de francs cette année et 150 millions de francs en 1999. Signe de ce climat d’euphorie : les ventes en ligne dépasseront celles réalisées sur Minitel sur l’année 2000. Elles représenteront d’ailleurs 4 % des ventes de lactivité grande ligne, selon une étude Mercer.

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Gérald Bouchez