Depuis des années, Qualcomm travaille à l’élaboration d’une puce ARM digne de ce nom, capable de tourner sous Windows. La première puce s’appelle Snapdragon X Elite, et elle devrait arriver dans les premières machines durant l’été 2024.
Le but avoué de la démarche est bien entendu de concurrencer Apple et ses puces Apple Silicon (M1, M2, M3) qui ont bluffé leur monde par leurs capacités, mais aussi par l’autonomie très confortable qu’elles offrent. Pour concurrencer Apple, un critère sera déterminant : le prix final des machines. Une puce ARM sous Windows aura beau être performante, si la machine qui l’accueille est plus chère qu’un MacBook Air M3, il n’est pas certain qu’elle trouve preneur.
C’est sans doute la raison pour laquelle Qualcomm a décidé de dévoiler une seconde puce légèrement moins capable et qui sera donc plus accessible. Son nom : Snapdragon X Plus. Oui, les noms chez Qualcomm, c’est toute une histoire.
La même, mais moins puissante
Le Snapdragon X Plus reprend peu ou prou les qualités de la Snapdragon X Elite : toujours gravée en 4 nm, elle passe cependant à 10 cœurs haute performance contre 12 chez sa grande sœur. La vitesse d’horloge monte également moins haut, avec un maximum à 3,4 GHz contre 4,3 GHz côté Elite.
Il s’agit toujours du fameux CPU Oryon, développé par Qualcomm sur une base ARM et puisant dans les talents des ingénieurs de Nuvia, la start-up achetée 1,4 milliard de dollars par Qualcomm en 2021.
La firme de San Diego met également beaucoup en avant les capacités du NPU, la partie de la puce spécialisée dans l’utilisation de l’IA générative. Ce NPU justement, peut atteindre 45 TOPS (Téra opérations par seconde), bien loin devant les 18 TOPS du M3, ou encore les 35 TOPS du A17 Pro. Lorsqu’on prend la machine en main, il est d’ailleurs intéressant de constater que dans le gestionnaire de tâches, à l’onglet performances, un nouvel encart consacré au NPU s’est invité.
GPU et connectivité pleins de promesses
Pour ce qui est du GPU, malheureusement, Qualcomm ne donne aucun détail, si ce n’est que sa puce sera compatible avec tous les pilotes classiques sur Windows comme DirectX, OpenCL, et consorts. En outre, la marque semble très sûre d’elle de ce côté-ci. En effet, grâce au surplus de puissance de sa puce, l’émulation des programmes x86/x64 est rendue possible.
Côté connectivité, Qualcomm continue de pousser pour des PC « toujours connectés ». Le Snapdragon X Plus est donc compatible avec la 5G sub-6 GHz. Elle possède en outre un modem Snapdragon X65 et un contrôleur WiFi/Bluetooth FastConnect 7800, l’autorisant à se connecter au WiFi 7 et au Bluetooth 5.4. La puce profite également du Bluetooth LE et supporte jusqu’à 3 écrans en 4K à 60 Hz.
Tout comme le Snapdragon X Elite, les premières machines équipées du Snapdragon X Plus devraient arriver sur les étals dès cet été.
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