Le monde du smartphone amorce-t-il une segmentation par usages comme on l’a vu arriver dans les PC ? Cela semble probable et Qualcomm prépare le terrain avec la troisième puce annoncée aujourd’hui : son Snapdragon 730G, où le G signifie – fort logiquement – « gaming ».
Du Snapdragon 730 « normal », il reprend tout : sa fabrication en 8 nm, le CPU Kryo 470 à 8 cœurs (2 ARM 76 à 2,2GHz et 6 ARM 55 à 1,8 GHz), le même DPS Hexagon 688, le même ISP Spectra 350. Et, enfin, la même partie graphique, un Adreno 618. Pourtant, Qualcomm promet une meilleure expérience de jeu dont notamment 15% de performances en plus.
En analysant les fiches techniques des Snapdragon 730 et 730G, peu de différences sautent aux yeux si ce n’est une gestion des écrans intégrés de meilleure définition avec le 730G (jusqu’à 3360 x 1440 pixels contre 2520 x 1080 pour le 730).
En pratique, il semble donc que les 730G soient des puces 730 normales qui tolèrent mieux des fréquences un peu plus élevées en sortie d’usine et qui bénéficie de logiciels exclusifs et non d’une « vraie » nouvelle puce.
Le bonus de performances serait en effet obtenu par le biais de fréquences de fonctionnement revues un peu à la hausse – mais Qualcomm n’a pas communiqué de détails. Outre cette puissance brute, ce que la firme américaine essaye de mettre en avant, c’est un ensemble de fonctionnalités essentiellement logicielles, censées améliorer le confort des joueurs.
Elles sont réunies sous la bannière « Snapdragon Elite Gaming ». Une appellation qui regroupe pêle-mêle des technologies propres aux Snapdragon « normaux » – la recharge rapide Quick Charge 4+, par exemple – mais aussi des exclusivités propres à cette nouvelle gamme de puces estampillées « G ».
On liste ainsi :
- un réducteur de problèmes d’affichages – le Game Jank Reducer (le terme jank réunissant les problèmes graphiques causés par la différence entre le nombre d’images produites par la puce et le nombre d’images par seconde affichées par l’écran) ;
- le rendu Gaming HDR (avec les écrans compatibles) ;
- des latences Wi-Fi réduites pour le jeu en ligne ;
- un pilote interne de détection de logiciels de triche (pour les compétitions), etc.
Au-delà de ces exclusivités, on trouve aussi des optimisations spécifiques pour les gros jeux. Pendant la présentation sous embargo, Qualcomm confiait qu’ils avaient noué des partenariats avec les éditeurs des dix plus gros jeux mobiles afin d’améliorer encore un peu plus l’expérience de jeu.
La première puce compatible avec la certification « Snapdragon Elite Gaming » fut le Snapdragon 855, le SoC le plus haut de gamme de Qualcomm à l’heure actuelle. Le Snapdragon 730G est donc la seconde puce compatible et Qualcomm espère bien en faire un atout majeur pour des terminaux orientés “gaming” ciblant notamment un public jeune provenant des marchés émergents.
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