Dans la large gamme des processeurs de Qualcomm, le nouveau Snapdragon 670 représente le haut de gamme du milieu de gamme : il est le fleuron de la série 600 et a vocation à équiper les appareils entre 250 et 450 euros. Une puce stratégique, vu le développement des smartphones milieu de gamme, mais qui n’a pas connu un succès retentissant puisque la mouture précédente, lancée en mai 2017 -le Snapdragon 660- n’a pas été massivement adoptée. Sous nos latitudes, seuls les Nokia 7 Plus, Blackberry Key 2, et Asus Zenfone 4 en sont équipés – avec les Xiaomi Mi Note 3 et Mi A2 en import.
Le Snapdragon 670 est donc là pour séduire. Et pour ce faire, il hérite de quelques éléments techniques de son grand frère le Snapdragon 845, fleuron des SoC de Qualcomm. De cette brute, le SD670 reçoit l’ISP, ce processeur d’image en charge de piloter la photo. Résultat : il gère désormais jusqu’à deux modules caméra de 16 Mpix chacun – pour des terminaux moins ambitieux, il gère aussi un simple module jusqu’à 25 Mpix. Il profite en plus d’améliorations de la gestion énergétique en mode vidéo puisque Qualcomm annonce jusqu’à -30% en consommation en tournage 4K. Un bénéfice bienvenu quand on voit que certains terminaux chauffent – et arrêtent tout bonnement de tourner – au bout de quelques minutes.
Côté traitement du signal – l’analyse en temps réel de l’image et du son – le SD670 profite du même DSP (digital signal processor) que celui du SD845, à savoir l’Hexagon 685. Une puce qui permettrait à l’appareil d’être x1,8 plus performant dans les tâches d’intelligence artificielle (analyse de l’image, etc.) que l’Hexagon 680 présent dans le SD660 précédent. Il faudra jeter un oeil sur les outils de mesure de performances utilisés par Qualcomm et, dans un second temps, tester lors de la sortie du processeur, les applications capables de tirer parti de cette puissance.
Amélioration CPU et GPU
Puce milieu de gamme, le Snapdragon 670 ne pouvait quand même pas profiter des mêmes processeur central (CPU) et processeur graphique (GPU) que le SD845 ! Ce qui n’a pas empêché Qualcomm de tout de même faire évoluer l’équipement afin de permettre à ce SD670 de surclasser son prédécesseur.
Exit le Kryo 260 et bonjour le Kryo 360, un CPU qui offrirait un modeste gain de performances de +15% par rapport au SD660. Toujours basé sur une architecture big.LITTLE, le Kryo 360 embarque 2+6 coeurs, soit un système double coeurs haute puissance (jusqu’à 2 GHz) et un système à six coeurs basse puissance (jusqu’à 1,7 GHz) plus économes en énergie pour les opérations triviales.
Côté graphique, le gain serait plus substantiel puisque l’Adreno 512 du 660 est remplacé par un GPU jusqu’à +25% plus puissant, l’Adreno 615. Un cœur graphique déjà employé dans deux puces dédiées aux robots, à l’internet des objets et autres applications d’imagerie, les QCS603 et QCS605. Il reste à voir, là encore, si les promesses de gains de performances de Qualcomm sont avérées dans les benchmarks (c’est bien) et dans les jeux (c’est mieux).
Seul élément qui ne change pas : le modem. Il s’agit du vieux X12 LTE que l’on retrouvait dans le Snapdragon 660, un élément 4G (600 Mbit down/150 Mbit up) initialement lancé fin 2015 dans le Snapdragon 820.
Annoncé ce 8 août 2018, le Snapdragon 670 devrait être intégré dans des smartphones dès la fin du troisième trimestre. Il reste à voir quelles marques l’adopteront et si ces marques seront (largement) distribuées en Europe.
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