Snap Inc., la firme américaine derrière Snapchat, vient de tirer un trait sur Pixy, le drone conçu pour prendre des selfies, rapportent nos confrères du Wall Street Journal. Selon des sources proches de l’entreprise, Evan Spiegel, PDG de Snap Inc, a annoncé la fin du projet lors d’une séance de questions/réponses avec ses employés ce 18 août 2022.
Pour mémoire, Snapchat a levé le voile sur Pixy en avril dernier. Grâce à plusieurs caméras, ce minuscule drone est capable d’enregistrer des Snaps aériens. L’engin peut tourner autour ou suivre à la trace son propriétaire, comme n’importe quel drone avec suivi de sujet.
Si vous faites partie des amateurs, Pixy, le seul et unique drone de Snapchat, est toujours disponible sur la boutique en ligne de Snap. Comme le souligne le Wall Street Journal, le drone restera disponible à la vente, probablement jusqu’à épuisement des stocks.
Snapchat revoit ses priorités
Proposé au prix de 250 euros, Pixy était uniquement disponible en France et aux États-Unis. En cas de succès, Snapchat avait prévu de mettre au point une seconde génération de drone, avec une éventuelle disponibilité à plus large échelle.
Lors de l’échange avec ses employés, Evan Spiegel a douché les espoirs des fans du petit drone. Il n’y aura pas de Pixy 2. Le dirigeant précise vouloir redéfinir les priorités de son entreprise. En miroir de la plupart des géants de la technologie, Snap Inc. a été durement touché par la crise économique.
La société californienne accumule les pertes ces derniers mois. Fin juillet 2022, Snap Inc. a d’ailleurs annoncé des résultats décevants pour le deuxième trimestre de l’année. La firme a essuyé une perte nette de 422 millions de dollars, malgré l’augmentation de son parc d’utilisateurs. Snap Inc a été promptement sanctionnée par les marchés financiers. L’action boursière a plongé dans la foulée avant de se stabiliser autour des 12 dollars. Pour rassurer les actionnaires, Snapchat s’est engagé à revoir ses dépenses opérationnelles, ce qui a vraisemblablement abouti à la mort de Pixy. Dans la même optique, l’entreprise a réduit les embauches.
Ces résultats en berne sont notamment dus aux nouvelles mesures d’Apple pour encadrer le suivi publicitaire sur iOS. Il est désormais impératif d’obtenir le consentement des utilisateurs pour exploiter leurs données à des fins commerciales.
Pour réduire la dépendance de Snapchat à la publicité en ligne, Evan Spiegel a déclaré vouloir « cultiver de nouvelles sources de revenus pour diversifier notre croissance ». Dans le cadre de cette initiative, Snapchat s’est enrichi d’une formule payante, Snapchat+.
Pari gagnant : en l’espace de quelques semaines, un million d’abonnés ont souscrit à l’abonnement en France, aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Pour 4,49 € par mois ou 45,99 € par an, les abonnés peuvent profiter de fonctionnalités exclusives.
Réduction des coûts chez les géants de la tech
De nombreux géants du numérique ont été contraints de réduire leurs dépenses ces derniers mois. C’est notamment le cas de Meta. Alors que sa division consacrée au métavers accumule les pertes, le groupe de Mark Zuckerberg a annulé plusieurs projets.
La montre connectée avec double caméra, destinée à faciliter le contrôle du métavers, ne verra pas le jour. De plus, les premières lunettes pour la réalité augmentée ne seront pas lancées avant plusieurs années. Trop couteux, le prototype a été mis au placard.
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Source : Wall Street Journal