Les éditeurs n’ont pas abandonné leur bataille avec les opérateurs mobiles pour toucher des commissions plus importantes sur les SMS surtaxés. Des associations comme le Geste (Groupement des éditeurs de services en ligne) ou l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne) n’ont pas perdu l’espoir de faire fléchir les opérateurs avant le lancement commercial de leurs offres de SMS surtaxés.Les deux associations font cause commune pour augmenter les reversements aux éditeurs. Ainsi, les révélations par
Le Nouvel Hebdo
de la grille tarifaire des opérateurs ont fait réagir les éditeurs. Depuis, les discussions entre les parties sont plus ouvertes, et les opérateurs pourraient revoir les conditions des reversements aux éditeurs de services SMS.
Polémique sur le financement de la promotion
” Ils semblent prêts à faire des efforts, évoque Philippe Jannet, le président du Geste. Ils ont compris que ce marché n’avait un avenir qu’avec l’appui des éditeurs. “ Ainsi, du côté du Geste, on cherche aussi à créer de nouveaux paliers tarifaires, plus chers, pour développer des services professionnels.De son côté, Henri de Maublanc, membre du conseil d’administration de l’Acsel, est plus nuancé : “Les reversements ne sont pas forcément mauvais. Mais l’on pourrait les imaginer différents en fonction des services proposés par l’éditeur, et du chiffre d’affaires généré par son service. Je pense qu’il y a là quelques pistes à explorer avec les opérateurs.”Un avis que ne partage pas Philippe Jannet. ” Les opérateurs ont été clairs là-dessus. Ils ne veulent pas faire de réduction au volume de SMS envoyés. Par contre, il faut définir qui doit financer quoi. Sur le Minitel, la promotion des services était partagée entre l’opérateur et l’éditeur. Les reversements que proposeront les opérateurs conditionneront les dépenses des éditeurs en promotion. Aux Echos [NDLR : dont il est directeur des éditions électroniques], nos calculs ont montré que nous perdrions de l’argent sur chaque SMS envoyé. Un problème supplémentaire se pose aussi avec SFR qui est le seul à nous fait payer les SMS envoyés aux utilisateurs. “
Lancement retardé des SMS surtaxés
Mais le temps presse. La période de tests est désormais terminée. Suivant le calendrier initial, tous comptaient lancer la commercialisation grand public de leurs services début avril.Cependant, les impondérables techniques et le manque de recul sur la satisfaction des utilisateurs risquent de repousser le lancement des SMS surtaxés en mai. En effet, mieux vaut attendre de connaître la réaction des utilisateurs lorsqu’ils verront leur première facture avant de lancer les offres à grande échelle.Ce nouveau répit donnera un peu plus de temps aux éditeurs pour se faire entendre. Et de commencer à travailler sur la suite : les kiosques WAP et GPRS.” Dans un an, il y aura assez de portables GPRS pour parler d’un marché du GPRS. C’est maintenant qu’il faut commencer à préparer les kiosques de services “, explique Philippe Jannet, en guise d’appel du pied à l’Afom, l’association créée par les trois opérateurs mobiles, qui soccupera de ces chantiers.
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