Les SMS et leurs tarifs continuent d’alimenter la polémique. Après l’appel au boycott de l’UFC-Que Choisir et
les attaques de Patrick Devedjian, ministre délégué à l’Industrie, dans la presse, sur les prix trop élevés de ces mini-messages, le sujet figure à l’ordre du jour de l’entrevue entre
les équipes du commissaire chargé de la Concurrence, Mario Monti, et plusieurs associations européennes de défense des consommateurs.Ces dernières, parmi lesquelles l’UFC-Que Choisir, soumettront deux propositions à la Commission européenne. La première consistera à demander à ce que le marché des SMS soit désormais considéré comme
‘ pertinent ‘. Cela permettrait aux différents régulateurs nationaux, tels que l’ART en France, dans le cadre des nouvelles directives télécoms [voir
notre article d’hier] d’exercer un contrôle sur les tarifs des opérateurs jugés ‘ puissants ‘ (c’est le cas d’Orange et de SFR en France), et
d’imposer des baisses. La Commission européenne a jusqu’à présent défini dix-huit marchés pertinents, mais les SMS n’y figurent pas.
Disparités européennes
Les associations de consommateurs vont également suggérer à la Commission de se pencher sur les différences de tarifs qui existent en Europe. ‘ Il y a sans nul doute des éléments de différenciation entre les pays,
mais il est difficile de comprendre pourquoi les prix sont parfois jusqu’à trois fois plus élevés dans certains cas ‘, explique Julien Dourgnon, en charge des sujets télécoms de l’association. Bruxelles sera donc invité à se
pencher sur de telles disparités.La réunion sera aussi l’occasion de savoir où en est l’enquête de la Commission européenne à propos des prix du roaming (appels passés et reçus sur un mobile depuis un pays étranger). Lancée en janvier 2000, elle
avait donné lieu à des investigations dans les locaux de certains opérateurs européens.
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