Sorti en 1998, le langage Smil (Synchronized Multimedia Integration Language) tentait de mettre un terme aux plug-in nécessaires pour consulter du contenu multimédia sur le web. Simple mais limitée, la première version de ce langage n’a toutefois jamais connu le succès escompté. Mise en ?”uvre par certains éditeurs, au nombre desquels figure RealNetworks, l’idée préconisée par Smil a surtout été reprise dans des versions propriétaires souvent plus riches. Avec la version 2, le W3C espère toutefois rallier les éditeurs autour d’un standard du multimédia sur internet. Réunissant la syntaxe et la sémantique d’un langage multimédia, Smil 2.0 s’est enrichi de nouvelles fonctions, autorisant notamment une meilleure synchronisation de différents médias. Il prend également en compte la technologie streaming afin d’éviter les temps de chargement décourageants auxquels sont confrontés les utilisateurs.
Une meilleure synchronisation avec XHTML
Smil est une sorte de HTML pour le multimédia. Conçue pour s’intégrer facilement avec XHTML et avec la norme graphique SVG (Scalable Vector Graphics), cette version 2 s’appuie sur le métalangage XML pour décrire un fichier multimédia. Comme dans la première mouture, un fichier Smil est constitué d’un ensemble de composants, réunis sur un seul serveur ou répartis géographiquement. Chaque composant peut avoir des types de médias différents (audio, vidéo, texte, image). Il suffit d’indiquer l’URL de l’un d’entre eux dans le fichier Smil pour qu’une requête soit automatiquement lancée afin d’activer le fichier.
Plus d’effets et un meilleur contrôle des éléments diffusés
Modulaire et souple, en terme de répartition de charge notamment, cette approche péchait en revanche sur la synchronisation des composants, lacune aujourd’hui comblée par Smil 2.0. Mettant en ?”uvre de nouveaux éléments et attributs de contrôle, cette version autorise en effet une meilleure gestion de la structure des fichiers, permettant ainsi de “coller” des composants, de mieux gérer le timing d’une séquence ou encore d’opérer des manipulations sur le “séquencement“.Dans le même ordre d’idées, certains composants peuvent être téléchargés en tâche de fond pour éviter les temps d’attente lorsque vient leur tour d’entrer en scène. L’interaction entre plusieurs individus est désormais réalisable. Le contenu change dynamiquement de façon à s’adapter aux manipulations de l’utilisateur, aux événements prévus par le développeur, etc.
TV interactive et e-learning en ligne de mire
Critique, cette évolution devrait aider Smil à s’imposer sur des marchés émergents tels que l’e-learning, pour lequel la synchronisation des vidéos avec des contenus textuels reste importante. Ou encore à l’occasion de projets de télévision interactive, de diffusion de conférences illustrées de slides…Au chapitre des autres nouveautés, il faut également noter un meilleur contrôle du positionnement des contenus sur l’écran, la possibilité d’enrichir les composants de métadonnées et la navigation hypermédia au sein même d’un contenu multimédia. Smil 2.0 propose enfin des effets de transition comme le fondu visuel.
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