L’USB-C a gagné ! Ce 7 juin 2022, les députés européens des 27 ont imposé le port USB-C comme la prise universelle de tous les appareils électroniques vendus au sein de l’Union. Et quand on dit « tous les appareils », ce sont bien TOUS les appareils : smartphones, tablettes et PC portables bien sûr, mais aussi les liseuses, appareils audio, appareil photos et autres.
We have reached a deal on the common charger! 🔌👏
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✔️harmonised fast-charging technology
✔️unbundling of sale of chargers from the sale of device🔴 Press conference at 12.30 CEST ➡️ https://t.co/TCBXxzIEdr pic.twitter.com/29JmeL0nxe
— IMCO Committee Press (@EP_SingleMarket) June 7, 2022
Si tous les constructeurs ont 24 mois (juin 2024) pour effectuer leur transition, les PC portables ont droit à une période de grâce. Sans doute du fait de l’extrême écart de puissance entre un ultraportable à 15 W et un gros PC de gamer à 300 W, les constructeurs d’ordinateurs ont non pas 24, mais 40 mois pour se mettre à la page. Gageons que l’USB C pourrait donc rapidement dépasser les actuels 240 W de la norme.
Pas de passe-droit pour Apple
Seul contre tous, Apple a continué d’utiliser sa prise propriétaire Lightning même lors de l’avènement du Micro USB, et également quand quasiment toute l’industrie a adopté l’USB-C. Mais cette fois-ci, la marque n’aura pas de passe-droit.
Mais cela, l’entreprise le sait : le dossier du passage à l’USB-C est en chantier au parlement depuis des années. Et les rumeurs insistantes sur le passages des prochains iPhone (14? 15?) à l’USB-C ne viennent pas de nulle part. Quand Apple a le champ libre, l’entreprise a le pouvoir d’imposer ses technologies. Mais quand le législateur parle, l’entreprise fait comme les autres. Nul doute que tout est déjà prêt chez Apple – ses PC portables sont du reste déjà converti depuis belle lurette – malgré le retour du MagSafe, qui n’empêche pas la recharge en USB-C.
Une nécessité écologique
Autre disposition qui est applicable dès 2024 : le consommateur devra avoir le choix d’acheter son appareil avec ou sans chargeur. Autant dire que du côté des boîtes de produits, la messe est dite : les constructeurs devraient en grande majorité retirer tous les chargeurs. Et les vendeurs pourront mettre en avant telle ou telle marque pour s’équiper au moment de l’acte d’achat – vous le sentez le boom des chargeurs tierce partie ? Les Européens dépenseraient 2,4 milliards d’euros par an pour s’équiper de chargeurs non inclus (notamment dans les smartphones).
Loin d’être une lubie, cette harmonisation de connectivité et la disparition des chargeurs a beaucoup d’avantages. Au quotidien, c’est la garantie de ne pas avoir à partir à la recherche « du chargeur perdu » et de pouvoir recharger tous les appareils avec un seul chargeur (ou presque). Mais, ce changement est aussi un bon point pour l’environnement. Selon un article de Bloomberg, les citoyens européens jetteraient 12 000 tonnes de chargeurs inutiles par an. Ce alors qu’il représente un surcoût à l’achat de 250 millions d’euros par an.
L’étiquetage sera clé
Tout serait bel et bon si la prise USB-C ne cachait pas un océan de normes. Car ce standard physique – qui succède à l’USB A – peut (ou ne peut pas) faire passer de nombreux signaux, normes, standards, selon la qualification du câble et/ou du chargeur. Charge rapide, Display Port, HDMI, différentes versions de l’USB (3.0, 3.1, 3.2, etc.) voire Thunderbolt, les consommateurs vont devoir apprendre à (mieux) reconnaître les standards, afin de ne pas se tromper à l’achat. Pour cela, une signalétique claire, une communication massive et un gros travail d’étiquetage vont être nécessaires.
En attendant le prochain chantier : la normalisation de la recharge sans-fil. Rendez-vous en 2030 ?
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Source : Engadget