La marque chinoise Realme vient de faire sensation en dévoilant la première photo de 64 Mpix capturée par un smartphone. Très forte en Inde, la marque a voulu entrer dans l’histoire en étant la première à intégrer l’ISOCELL GW1 de Samsung, le capteur pour smartphone le plus dense du monde.
Avec cette nouveauté, Samsung commence à sérieusement chatouiller Sony dans ce domaine. Le fondeur Coréen prend en effet l’avantage en termes de définition d’image, lui volant ainsi la vedette – si la plupart des présentations de smartphones chinois mentionnent toujours explicitement « Sony », le japonais « plafonne » en effet à 48 Mpix.
Working on the new premium killer! Introducing world's first smartphone camera with 64MP GW1 largest 1/1.72” sensor and mega 1.6µm pixel with amazing clear shots in low light too. RT if you want to see more “knockout” shots. #DareToLeap pic.twitter.com/D54xNFdaVm
— Madhav Sheth (@MadhavSheth1) June 24, 2019
La densité de pixels n’est plus un argument massue dans le monde des appareils photo, mais elle l’est toujours dans le monde des smartphones où l’on trouve des terminaux à 200-300 euros qui mettent en avant la définition d’image. Mais loin de se cantonner à un simple avantage marketing, le GW1 de Samsung a un avantage : sa taille. De format 1/1,72’’, ses photosites mesurent 0,8 micron soit la même taille que les photosites du capteur 48 Mpix de Sony (IMX 586) qui ne fait que 1/2’’.
L’argument des 64 Mpix ne doit pas être pris au pied de la lettre en termes de définition d’image car aucune optique de smartphone n’offre un pouvoir séparateur suffisant pour produire des images de 64 Mpix de grande qualité. Samsung offre ici un saut de définition dans l’usage classique qui est fait du capteur, un mode où quatre photosites codent pour un seul pixel. Comme l’IMX 586 de Sony qui produit de belles images de 12 Mpix à partir de sa définition de 48 Mpix, (48/4 = 12), l’ISOCELL GW1 de Samsung utilise le pixel binning pour produire de (théoriquement) belles images de 16 Mpix. Un saut de définition de +33% qui peut, pour le coup, réellement faire la différence que ce soit pour les tirages ou les recadrages importants, par rapport à un capteur 12 Mpix.
On attend d’évaluer les performances intrinsèques du capteur de Samsung et surtout, la qualité de son implémentation – qui dépend des gammes d’appareils dans lesquelles il va être intégré. Mais une chose est sûre : Sony va devoir assurer ses arrières car Samsung nourrit de grandes ambitions dans le secteur des capteurs d’images.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.