Passer au contenu

Slate.fr, ‘ pure player ‘ de la presse en ligne importé d’Amérique

Ce 10 février, la déclinaison française de Slate.com est en ligne. Le site d’actualité gratuit publie des analyses et des avis d’experts.

Mardi 3 février dernier, le responsable des affaires juridiques de Dailymotion, et ancien d’AOL, Giuseppe de Martino, était un peu chagriné. ‘ Je découvre que la ministre du Numérique, NKM
[Nathalie Kosciusko-Morizet, NDLR], qui doit apprendre un nouveau métier, déjeune en tête à tête la semaine prochaine avec le PDG de la plus grande chaîne de télé avant même d’avoir reçu les acteurs de l’Internet
communautaire ‘
note-t-il.A qui a-t-il confié ses états d’âme ? A tout le monde, dans le cadre d’une chronique en ligne sur
Slate.fr. Ce tout nouveau site, ‘ pure player ‘ de la presse en ligne, se lance en France ce mardi 10 février, après avoir fait ses preuves
outre-Atlantique.Slate.com (‘ ardoise ‘, en anglais) est en effet un site américain fondé en 1996 par un ancien journaliste de Time Magazine (1) soutenu financièrement par Microsoft. Racheté par le
Washington Post, il arrive donc aujourd’hui sur le marché français, dirigé par l’ancien directeur du Monde Jean-Marie Colombani, Jacques Attali, l’ancien rédacteur en chef de 20minute.fr
Johan Hufnagel et les journalistes du Monde Eric Le Boucher et Eric Leser.Ceux-ci sont actionnaires majoritaires du site, détenu également à 15 % par Slate. Dans une déclaration à l’AFP lundi, Jean-Marie Colombani reconnaissait que le tour de table n’était pas encore bouclé, mais que c’était
‘ une question de jours ‘.

Une large place aux blogs

Site gratuit, accessible à tous et financé par la publicité, Slate.fr ne proposera pas de simples traductions de l’édition américaine, même s’il en reprendra certains contenus, comme les vidéos.Il en respecte en tout cas la ligne éditoriale, à savoir des articles sur l’actualité (rubriques France, Monde, Culture, Economie), mais sous l’angle de l’analyse de spécialistes, de l’avis d’experts ou du commentaire. Sur le site, on
trouve par exemple un article prospectif sur les netbooks, une longue réflexion sur l’apprentissage de la lecture et d’inévitables développements sur la crise actuelle. Slate.fr, comme le site américain, laissera aussi une large
place aux blogs.C’est donc sur un créneau un peu différent de celui de
Mediapart (payant),
Rue89 ou
LePost
(Le Monde) que se place le nouveau venu. Outre des revenus issus de la publicité, il compte
aussi se financer en revendant des contenus à Orange.(1) Et non du New York Times, comme indiqué par erreur.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard