Revenir à la base. Voilà comment la nouvelle marque Slate voit l’avenir automobile, pour que la voiture électrique soit abordable à tous. Jeudi, pour la première fois, un premier modèle est sorti de l’ombre. Son responsable de l’expérience numérique, Christophe Charpentier, présentait la voiture à InsideEVs en déclarant : « Nous ne voulions pas imposer la connectivité à tout le monde, ni augmenter le prix pour une connectivité universelle, alors que ce n’est pas vraiment nécessaire ».
Par conséquent, le premier véhicule du constructeur Slate est dépourvu de technologie (et de nom) : il embarque des vitres à manivelles, il n’a pas d’autoradio ni d’écran d’infodivertissement, et à l’extérieur, il embarque des jantes en acier classiques (qui rappelle la nouvelle Fiat Grande Panda). Pour proposer des fonctionnalités numériques, la marque s’inspire de Dacia, et propose de passer par le smartphone du client. L’arrivée du premier modèle électrique de Slate sur le marché est prévue pour la fin de l’année prochaine.

Un premier modèle à moins de 20 000 dollars pour Slate
Après un mois de spéculation et une campagne publicitaire dans les rues et sur TikTok, Slate n’est désormais plus un secret et débarque avec un pickup électrique commercialisé sous les 20 000 dollars, une fois l’abattement fiscal américain ajouté (25 000 dollars sinon). Il rompt donc avec les modèles haut de gamme disponibles à plus de 70 000 dollars aux États-Unis, et mise aussi sur la personnalisation, avec plus de 100 accessoires disponibles à la commande.

La stratégie de Slate est simple : partir d’un modèle très basique et inciter ses clients à coche des options et des niveaux de personnalisations. Si bien que dans le catalogue, un « kit » pour transformer le pickup en SUV 5 places est aussi disponible, et peut être installé par le client directement. D’ailleurs, avec la silhouette de SUV, la voiture gagne en autonomie grâce à l’aérodynamique améliorée. Cette version est pourtant plus lourde, naturellement. « L’effet aérodynamique l’emporte sur le poids », déclarait le directeur de l’ingénierie de Slate, Eric Keipper, à InsideEVs.
Le kit comprend ainsi une deuxième rangée de sièges, qu’il faudra venir fixer à la benne du pickup, mais aussi un arceau de sécurité avec des airbags intégrés, et toi un toit ferme, avec des vitres. La cloison entre la cabine et la benne du pickup est démontée pour laisser place à un seul habitacle, pour les deux rangées. Cette pièce devient la lunette arrière du SUV. Selon InsideEVs, la manipulation pour passer du pickup au SUV prend une heure environ.
Autonomie entre 240 et 385 km seulement
Pour rester abordable, le premier modèle électrique de Slate ne propose pas de batterie très puissantes cela dit. L’autonomie estimée par le constructeur est de 240 kilomètres, et une batterie plus grosse permet de repousser le rayon d’action à 385 kilomètres seulement. Il s’agit de batterie de 52,7 kWh et de 84,3 kWh. À l’avant, le moteur est connecté aux roues arrière et affiche 201 ch, pour une accélération de 0 à 96 km/h en 8 secondes selon les estimations de la marque Slate.

En termes de recharge, Slate annonce un chargeur intégré en courant alternatif de 11 kW, ainsi qu’un chargeur en courant continu de 120 kW, pour une recharge de 20 à 80 % en 30 minutes. Plusieurs détails manquent encore à l’appel, et en particulier du côté des prix des accessoires. Slate prévoit de produire ses voitures aux États-Unis (la marque est basée dans l’État du Michigan) et un système de pré-réservation a ouvert, à la manière de Tesla, pour que les intéressés puissent déposer un acompte de 50 dollars.
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