Si on a tous à un moment ou à un autre touché une manette pour contrôler Spyro dans une de ses multiples aventures, de la première PlayStation aux dernières consoles qui occupent nos salons, le petit dragon n’était pas forcément le héros qu’on imaginait incontournable dans le catalogue d’Activision. Alors, quand on a appris en février dernier, qu’Activision mettait à mort Guitar Hero et un projet très avancé comme True Crime, mais conservait Spyro, on s’est demandé pourquoi.
Une idée en or
La réponse nous a été apportée lors d’une présentation de Skylanders : Spyro’s Adventures. Ce nouvel épisode des aventures du petit dragon violet mise tout sur un concept : créer et vendre des jouets qui servent à jouer dans le jeu. Ainsi, les 32 Skylanders, les personnages du jeu, dotés de pouvoirs spécifiques et répartis en huit éléments (eau, feu, mécanique/robotique, magie, etc.), prennent la forme de figurines de quelques centimètres de haut.
Elles s’utilisent en les posant sur un « portail de puissance » magique, un socle alimenté et connecté à la console qui détecte quel personnage a été déposé. Ainsi, vous posez Spyro sur cette petite arène et il apparaît dans le jeu. Vous voulez jouez avec un ami ? Il pose une deuxième figurine et voilà le personnage qui s’anime sous vos yeux à l’écran. On est pas loin de la magie et l’idée est excellente.
Quand imagination rime avec pognon
Excellente parce que le jeu vidéo devient la prolongation des aventures imaginées par l’enfant pour le personnage. L’inverse étant sans doute plus vrai. Cette idée tisse un lien étroit entre le jeu vidéo et l’imaginaire de l’enfant. Elle est également excellente parce que chaque figurine sera vendue environ 10 euros. Trois sont livrées avec le jeu, dont Spyro, évidemment. Et chez Activision, on s’empresse de préciser que le jeu, qui contient une vingtaine de niveaux, pourra être terminé avec ces trois seules figurines. Pour autant, si le joueur veut prolonger la douzaine d’heures que devrait durer le jeu, s’il veut aller dans des zones inaccessibles à ces personnages « de base », il lui faudra acheter d’autres figurines. Mignonnes, bien conçues, elles ont tout pour déclencher une furieuse collectionnite aiguë chez les enfants, entre six et douze ans, qui sont le cœur de cible de ce nouveau Spyro.
Et ne comptez pas trop voir les bambins échanger leurs figurines, celles-ci sont intelligentes. Elles mémorisent la progression du joueur avec le personnage qu’elles représentent. Elles montent ainsi en puissance au fil de l’aventure en solo ou en coopération, mais mieux encore, elles peuvent s’affronter dans une arène. Un mode Joueur contre joueur, où l’enfant doit choisir en début de partie le personnage qu’il dirigera, certains étant doués pour le corps à corps, d’autres pour le combat à distance, etc. Chaque combat rapporte de l’expérience, ce qui aboutit à une montée en niveau du personnage. Montée en niveau qui sera prise en compte si le joueur retourne jouer en solo ou va jouer chez un autre ami. Les billes à la puissance mille !
Joli jeu
Le jeu en lui-même semble assez classique, mélange de plate-forme, d’action et de petits puzzles. Il est plaisant à prendre en main sur Wii, mais sortira également sur Xbox 360 et PS3. Les graphismes sur la console de Nintendo sont très propres et colorés, le couple Wiimote et Nunchuk est des plus efficaces, rien à redire. L’histoire, quant à elle, devrait être à la hauteur, Activision s’étant payé les services de Joel Cohen et d’Alec Sokolow, scénaristes de Toy Story.
Attendu à l’automne 2011, Skylanders : Spyro’s Adventures devrait être vendu entre 69 et 99 euros (le prix étant encore à définir), avec le jeu, évidemment, trois figurines et le portail de puissance. Libre à vous, ensuite, de sombrer et de débourser les 290 euros nécessaires pour compléter votre collection.
Le jeu semble bon, l’idée des figurines est excellente et devrait rapporter beaucoup, beaucoup d’argent à Activision. Maintenant, on sait pourquoi Spyro a échappé aux Parques financières de l’éditeur…
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