Il se faisait sa propre téléréalité. En ce début du mois de juin 2013, le tribunal d’Alençon dans l’Orne a eu à juger une affaire peu banale, rapporte le quotidien Ouest-France dans son édition du 8 juin. Un informaticien était poursuivi pour « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation de l’image d’une personne ». Il a été condamné à six mois de prison avec sursis, obligation de travailler et de se soigner. Il devra également verser 1 500 euros à ses victimes (des collègues, des amis et des inconnus) qu’il a espionnées par l’intermédiaire de leurs webcams.
Intrigués de voir que cet informaticien du service départemental des pompiers de l’Orne en savait autant sur eux, ses collègues se sont intéressés à son ordinateur. Ils y ont découvert de nombreuses vidéos de personnes filmées à leur insu.
A l’occasion de dépannages informatiques, l’homme avait installé des logiciels espions qui lui permettaient d’allumer et de contrôler les webcams à distance. Il avait aussi réussi à récupérer les contacts de certaines de ses victimes en s’introduisant dans leurs boîtes e-mails.
Pendant trois ans, il a épié leur quotidien, « s’est infiltré dans leur vie privée », rapporte l’avocat d’une des victimes. Et le parquet de noter que pour nourrir son addiction, l’informaticien avait installé un détecteur de mouvements qui déclenchait une vidéosurveillance dans une chambre d’amis à son domicile. Enfin son téléphone portable glissé sous la table lui a également servi plusieurs fois à filmer les dessous des dames. « A la fin je ne me maîtrisais plus », a avoué l’homme à la barre. En plus de la peine de prison et de l’amende, il a été licencié.
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