Nous l’avions adoré lors de notre test en avril dernier, nous avons voulu nous forger un avis plus définitif sur le Samsung Galaxy S8. Nous avons donc décidé d’utiliser l’appareil durant six mois, au quotidien. D’abord parce qu’il s’agit d’un smartphone majeur, en concurrence directe avec l’iPhone 8 ou l’iPhone X. Ensuite parce qu’il devrait devenir particulièrement intéressant dans les semaines à venir, à l’occasion des promotions de fin d’année. Voici les bonnes et les mauvaises surprises du Samsung Galaxy S8.
Les bonnes surprises
Pas de gros dégâts
Avec un écran incurvé et une coque en verre, la principale crainte concernait la solidité de l’appareil. En six mois d’utilisation – sans coque de protection, celui-ci n’a pas souffert de gros dégâts malgré deux chutes, dont une sur du béton. Les altérations se résument à quelques fines rayures, notamment à l’arrière. Un point positif qu’il faudra tempérer par des coûts de réparation plutôt exorbitants (voir plus bas).
Edge, pas si inutile
Durant les premiers jours, nous n’avons pas été inspirés par les fonctions logicielles liées à l’écran incurvé, à commencer par les panneaux latéraux abritant des raccourcis supplémentaires. Nous avons changé d’avis. Pour peu que l’on se donne la peine de s’y familiariser, le menu latéral est un réel atout au quotidien. Il est idéal pour faciliter l’accès à des applis comme la calculatrice ou l’horloge, que l’on n’a pas envie de voir sur son écran d’accueil mais dont on se sert régulièrement.
Always On, presque indispensable
Avec la fonction Always On, des informations basiques comme l’heure ou le nombre de notifications s’affichent, même sur l’écran verrouillé. Dans un premier temps, cet afflux continu nous a plutôt irrités. Après six mois avec le S8, nous sommes repassés à l’iPhone 7, oubliant qu’il fallait solliciter le bouton principal pour savoir s’il était l’heure du goûter : la fonction Always On nous a rapidement manqué. Samsung a réussi son pari.
Une charge vraiment rapide
En repassant à l’iPhone 7, nous nous sommes aussi souvenus qu’il fallait de longues minutes – ou dizaines de minutes – pour charger son smartphone. Si Samsung n’est pas le seul à proposer de la charge rapide – l’iPhone 8 en profitera, moyennant un accessoire à 90 euros, la vitesse de charge du Galaxy S8 s’avère très appréciable. A plusieurs reprises, nous avons pu repartir à un dîner le cœur léger, après un gros quart d’heure de charge.
Les mauvaises surprises
Belle surcouche, mais…
Samsung a profité de la sortie du Galaxy S8 pour moderniser Samsung Experience, sa surcouche basée sur Android Nougat. Le travail sur les menus et les icônes est très appréciable, mais l’OS ne brille pas par sa discrétion. Peu avare en alertes liées à des fonctions du système, il nous abreuve de notifications en tous genres. On préfèrerait que seules les notifications qui nous intéressent vraiment s’affichent à l’écran.
Très puissant, mais…
Oui, le processeur du Samsung Galaxy S8 lui permet d’être l’un des appareils les plus performants du marché. Mais depuis notre premier test, nous avons utilisé plusieurs appareils équipés du Snapdragon 835, comme le OnePlus 5, le Sony Xperia XZ Premium ou le Nokia 8. Malgré les performances de l’Exynos 8895 de Samsung, le Galaxy S8 n’offre pas d’aussi bonnes performances. Après six mois d’utilisation et une bonne cinquantaine d’applications installées, le S8 a accusé des ralentissements de plus en plus réguliers. Si ces à-coups ne sont pas suffisamment importants pour gâcher l’expérience utilisateur, ils rappellent que malgré sa puce cadencée à 2,3 GHz et ses 4 Go de mémoire vive, le S8 n’est pas infaillible.
Endurant, mais…
En avril, nous avions salué la belle autonomie du Galaxy S8, capable de tenir 12h16 en autonomie polyvalente, soit l’équivalent d’une journée très chargée. Nous avons soumis l’appareil à ce même test – mêlant différents usages – au mois de septembre. Il s’est cette fois éteint après 8h22. Une chute brutale, que l’on a ressentie à mesure que les applications s’accumulaient. Heureusement, une réinitialisation totale du terminal lui a permis de repasser à 11h33. Sur ce dernier point comme sur la question de la puissance, il serait malhonnête de ne pas préciser que chaque smartphone souffre davantage avec de multiples applications qu’au moment de sortir de la boîte.
Un bel écran, mais…
La force de ce Samsung Galaxy S8 est son immense écran Infinity Display. La marque a réussi à se forger une identité visuelle en proposant des dalles OLED à bords incurvés. Nous sommes dans la catégorie de ceux qui apprécient. Mais ce choix a de lourdes conséquences sur le prix des réparations. Si vous cassez l’écran de votre Galaxy S8, vous devrez débourser 299 euros pour le remplacer (319 euros pour le Galaxy S8 Plus). A titre de comparaison, Apple vous facturera 201,10 euros pour un iPhone 8 Plus. Nous verrons par la suite si l’écran de l’iPhone X est aussi onéreux à réparer.
Un bouton Bixby, mais…
Toujours pas de Bixby ¯_(ツ)_/¯
Ce qui s’est confirmé
Un design exceptionnel
Chaque matin, nous avons pris plaisir à prendre le S8 en main, toujours avec cette sensation de légèreté qu’aucun concurrent ne parvient à égaler. Après les annonces des LG V30, iPhone X et avant l’arrivée du Huawei Mate 10, on peut affirmer sans rougir que Samsung a propulsé le design de nos smartphones dans une autre dimension. Il ne s’est pas déroulé une semaine sans qu’un proche, intrigué, ne désire prendre l’appareil en main. Certainement la meilleure preuve du succès du Sud-coréen.
Un appareil photo fulgurant
Depuis le Galaxy S6, Samsung est l’un des maîtres incontestés de la photo sur smartphone. Avec le Galaxy S8, il reste sur la première marche du podium. En qualité d’image, il n’est dépassé que par le HTC U11. Mais il domine totalement en matière de rapidité de mise au point et de prise de vue. A titre d’exemple, la photo ci-dessous a été prise depuis un bus traversant une artère new-yorkaise de nuit, sous la pluie, à 30 km/h. Petite précision : le Galaxy S8 était encore dans notre poche au moment de s’engager sur l’intersection.
Un capteur d’empreintes digitales inutile
Dès la prise en main du S8, nous avions déploré l’emplacement très douteux du capteur d’empreintes digitales, suggérant qu’il découragerait l’utilisateur de s’en servir. Nous ne nous en sommes jamais servis.
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