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Six mois après Capital-IT, que sont-ils devenus ?
31 octobre 2001 à 17:44
01net. a retrouvé quelques start-up de l’édition de mars 2001. Ont-elles levé les fonds espérés ? Ont-elles tenu leurs objectifs ? Coup de projecteur sur cinq d’entre elles.
Mars 2001, l’explosion de la bulle Internet a fait fait voler en éclats beaucoup de rêves. Et après quatre premiers Capital IT euphoriques (entre 1999 et 2000), ces cinquièmes rencontres parisiennes consacrées à l’investissement dans les technologies de l’information se déroulent sous le signe de la raison.Technologie, rentabilité à court terme, innovation et mesure dans les levées de fonds sont alors les mot-clefs des investisseurs présents à Capital IT 5. L’heure n’est déjà au délire.com avec plusieurs dizaines de millions d’euros recherchés et de fulgurantes expansions internationales.Dans le cadre de Capital IT 5, 01net. s’était intéressé à cinq start-up représentatives de cette nouvelle donne. Voici un point d’actualité rapide sur chacune d’entre elles.
Il y a 6 mois, l’actualité pour Wescast était le lancement de Canalweblite, une solution type télécommande virtuelle, qui permettait de naviguer dans la grille de programmes de la télévision en ligne aujourd’hui moribonde.
Depuis, Westcast a réorganisé son offre et revu quelque peu ses ambitions de chiffres d’affaires. Westcast vise désormais 1 million d’euros de CA sur son deuxième exercice fiscal (de mars 2000 à mars 2001), contre 1,5 million initialement.
L’essentiel des recettes proviendra de l’offre TVNavig destinée aux médias et de celle visant les opérateurs broadcast (solution développée avec une filiale de Thales).
En plus de la vente de licences, ces deux marchés entraînent des prestations de conseil et de personnalisation permettant à Westcast d’optimiser sa marge.
Mais le vrai marché que vise Tanguy Briand, directeur général de Westcast, est celui des entreprises. ” C’est en pénétrant ce marché que nous pourrons nous concentrer sur notre métier d’éditeur et ne vendre que des licences . “
La start-up qui cherchait 2,3 millions d’euros est en train de boucler un tour de table plus modeste et a dû procéder entre-temps à un bridge loan (une rallonge en capital de la part des investisseurs). Tangy Briand reste confiant quant à l’atteinte de l’équilibre en 2003.
L’éditeur du magazine interactif Kidoclic pour les jeunes enfants de 3 à 7 ans était venu à Capital IT 5 avec l’objectif de lever 4 millions d’euros. Cela se fera finalement d’ici à quelques semaines et pour un montant de 2 millions d’euros.
Un petit retard qui a repoussé d’autant le développement à l’international. Initialement prévues pour la fin de l’année 2001, les filiales espagnole et hollandaise ne devraient finalement ouvrir leurs portes qu’en 2002.
Entre mars 2001 et aujourd’hui, le nombre d’abonnés est passé de 10 000 à environ 14 000. Unecroissance qui confirme la viabilité du business model de Hortus Soft basé sur l’abonnement payant.
” Je n’ai jamais cru à l’internet gratuit “, affirme Arnaud Delrue, président du directoire d’Hortus Soft. ” Mais il y a deux ans, lorsque nous voulions faire payer un contenu, on nous prenait vraiment pour des fous “, ajoute t-il. Une réaction impossible à imaginer aujourd’hui, où plus un seul éditeur ne méprise le paiement du contenu sur Internet…
Il y a 6 mois, l’éditeur du site de troc ( Trokers.net ) profitait de Capital IT pour lancer un second site axé sur la vente d’occasion entre particuliers : 2Xfoismoinscher .
Une diversification plus qu’opportune aux dires d’Aymeric Chotard, le PDG fondateur de la start-up : ” 2Xfoismoinscher génére aujourd’hui 80 % de notre chiffre d’affaires “, précise t-il. Une conséquence de l’effondrement de la publicité en ligne dont dépend entièrement le business model de Trokers.net (500 000 petites annonces en ligne). En revanche, avec une commission sur chaque transaction réalisée entre internautes, 2Xfoismoinscher génére, lui, des revenus stables.
” Aujourd’hui, nous enregistrons 12 000 visites par jour sur le site 2Xfoismoinscher et 300 transactions “, affirme Aymeric Chottard. Si ce dernier refuse de communiquer tout chiffre d’affaires, il assure néanmoins que l’entreprise sera rentable à la fin de 2003.
Concernant la levée de capitaux, un nouveau tour de table devrait être bouclé avant la fin de l’année, pour un montant probablement inférieur aux 2 millions d’euros prévu à Capital IT. ” Internet n’est plus un sprint, mais une course de fond. Et ceux qui survivront jusqu’en 2003 auront gagné “, affirme-t-il.
Fondée par d’anciens chercheurs de l’Inria en septembre 2000, Xyleme s’était présenté en mars 2001 à Capital IT avec l’espoir de lever 11 millions d’euros. Ce second tour de table devrait être finalisé avant la fin de l’année sur une enveloppe de 5 à 6 millions d’euros.
Ce retard n’ a pas empéché l’éditeur de lancer officiellement début octobre sa solution ” Xyleme News “. Destinée au monde des médias et des éditeurs de contenus, cet outil permet la conception et l’exploitation d’un entrepôt de données XML, soit récoltées sur le Web, soit fournies par l’entreprise cliente.
Un premier client de cette solution devrait être dévoilé d’ici à quelques semaines. Pour la fin 2002, Xyleme mise sur un portefeuille de 15 clients.
Une version 2 de l’outil est déjà en cours de finalisation et une version 3 est déjà programmée pour le second trimestre 2002.
L’entreprise a gonflé ses effectifs qui s’élèvent désormais à 26 personnes.
Sacrée start-up la plus prometteuse du Capital IT de mars 2001, LEA se porte bien malgré la crise du secteur des équipements télécoms et le décollage trop lent du haut débit.
Spécialisée dans les composants ADSL, le jeune entreprise mise désormais sur l’Internet sur fil électrique pour diversifier ses sources de revenus. ” C’est le même métier, autrement dit la maîtrise du traitement du signal, mais sur deux médias différents “, explique Eric Berthaud, PDG de LEA.
Et les choses semblent déjà bien avancées. LEA devrait en effet présenter vers le milieu de l’année prochaine une solution permettant de diffuser Internet dans toute une maison via le réseau électrique.” Nous sommes en discussions avancées avec des opérateurs et des groupes industriels travaillant sur le concept de maison intelligente “, explique Eric Berthaud.
En mars 2001, LEA comptait réaliser une troisième levée de fonds de 60 millions d’euros. Un projet repoussé en début d’année 2002 et pour un montant moins important.” Nous n’avons pas de besoins immédiats “, précise toutefois Eric Berthaud. ” Notre dernière levée de fonds de 10 millions d’euros en décembre 2000 nous permet d’avoir une trésorerie conséquente “, poursuit-il.
Quant à l’introduction en Bourse, programmée à l’origine pour l’automne 2001, elle est évidemment reportée sine die. ” Compte tenu du contexte actuel, ce serait sucidaire ! Il ne nous reste donc quà prendre notre mal en patience “, conclut-il.
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Didier Géneau et David Prud'homme