Chez Ubi Soft en 1998, comme chez Elf en 2000, des salariés ont pris l’initiative de créer, à titre individuel, des sites internet informant des relations sociales dans leurs entreprises. Ils donnent une image qui n’est pas forcément conforme à celle que voudrait donner leur direction à leurs clients ou à des candidats à l’emploi.Des syndicats utilisent aussi ce formidable outil de communication. Aujourd’hui, la CGT chez Marks & Spencer a mis sur sa page d’accueil une pétition contre la fermeture des magasins. Bien plus efficace que le tract distribué aux seules heures d’entrées et de sorties du personnel ou la mise à jour des multiples tableaux d’affichage, la création d’un site externe dont on connaît les animateurs et qui diffusent des messages concernant l’expression de revendications syndicales est licite.Dans ce sens, une réponse ministérielle du 1er février 1999 reprend la décision du tribunal de grande instance de Paris de 1997. Mais, selon Jean-Emmanuel Ray, professeur de droit, “il y a aussi une difficulté juridique qu’il faudra régler. Laffichage intranet ne peut être considéré ni comme un affichage passif, ni comme un tract “.
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