À la suite de l’ouverture d’une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles d’Apple en matière d’applications (il est impossible d’utiliser un autre navigateur que Safari par défaut sur un iPhone par exemple), l’entreprise californienne a annoncé à Bloomberg qu’elle comptait assouplir les règles prochainement.
Dans une future mise à jour d’iOS, il sera possible de passer des appels ou d’envoyer des messages avec Siri autrement que par les applications préinstallées sur les iPhone.
Un système basé sur les habitudes
Aujourd’hui, à la requête « appelle Pierre » ou « envoie un message à Stéphanie », Siri utilise automatiquement les applications Téléphone et Messages, installées par défaut sur tous les iPhone et iPad. Pour utiliser une application tierce, il faut terminer sa requête par un «avec Skype» ou un «avec WhatsApp», ce qui peut être contraignant. Apple ne permet pas de changer le comportement par défaut de son assistant vocal.
Dans une future mise à jour d’iOS, Apple annonce que le comportement de Siri va évoluer. Si toutes vos conversations avec Pierre se font par Telegram et vos échanges avec Stéphanie passent par Facebook Messenger, l’assistant d’Apple utilisera automatiquement ces applications (à conditions que leurs développeurs les aient mises à jour). Apple ne dit pas si l’on pourra changer ce comportement dans les réglages ou s’il sera basé seulement sur de l’apprentissage.
Une première étape pas forcément suffisante
Avec cette annonce, Apple veut rassurer le Congrès américain qui enquête sur les pratiques anticoncurrentielles de l’entreprise. Les élus veulent savoir pourquoi Safari est le seul navigateur par défaut des iPhone, Mail le seul logiciel pour gérer ses courriers électroniques et Plans la seule application proposée lorsqu’on touche une adresse.
Il y a quelques heures, nous vous annoncions d’ailleurs l’arrivée de Spotify dans Siri… seulement utilisable si vous prononcez la phrase « sur Spotify ». La marque se justifie en expliquant que ses propres applications sont minoritaires sur l’App Store et que les développeurs tiers sont très souvent mis en avant.
Avec cette annonce, Apple ouvre pour la première fois la porte à une gestion des applications par défaut. L’entreprise californienne sera-t-elle forcée à aller plus loin ? Les prochains mois répondront certainement à cette question.
Source : Bloomberg
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