Proposer des services WAP aux entreprises : c’est l’idée qui a présidé à la création de la société Sinia il y a un an dans la Silicon Valley. “Une étude indique que, aux Etats-Unis, quarante-trois millions de professionnels passent au moins 20 % de leur temps en dehors de leur bureau”, justifie Steve Rudy, CEO de Sinia.
La start up commence par des services de base, à savoir l’e-mail et l’accès aux carnets de contacts et agendas de l’entreprise. L’idée est de ne pas dupliquer les informations : lorsque l’utilisateur envoie un e-mail depuis son téléphone mobile, l’ordre est transmis au serveur d’e-mails de l’entreprise, qui envoie le message. Lorsque l’utilisateur revient à son bureau, les messages émis depuis son mobile figurent donc dans la boîte ” éléments envoyés ” de sa messagerie. Pour ce faire, les transmissions passent par un serveur Sinia relié à l’entreprise cliente par un réseau privé virtuel (VPN). La solution sera vendue sous la forme d’un service avec abonnement mensuel. La partie transmission est fournie par un partenaire. Sur le Vieux Continent, des essais sont prévus pour la fin de l’année, et le lancement des services au premier trimestre 2001. Ils seront accessibles depuis un téléphone WAP (de Nokia ou NTT Docomo), ou un assistant personnel (de type Palm Pilot). Sinia emploie aujourd’hui vingt-cinq personnes. Nokia a participé à hauteur de 20 % à la première injection de capital (le second tour sera bouclé d’ici à trois mois).
La start up compte être profitable en début 2002. Son CEO estime qu’il faudra, pour cela, atteindre environ 150 000 utilisateurs.
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