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Simuler les pollutions en 3D

Trafic routier, eau, air, bruit, la start-up Siria Technologies met en ligne des simulations destinées aux collectivités locales et aux sites industriels.

Dans le monde de la simulation et de la visualisation numériques, l’environnement et le Web font bon ménage. Témoin, la start-up
Siria Technologies, qui a levé il y a six mois 13 millions de francs (Innovacom, Bolloré, AGF) pour financer une équipe de quinze chercheurs, pour un effectif total de trente personnes. L’objectif de la société est de développer des solutions logicielles accessibles en ligne pour visualiser des simulations environnementales dans des cartographies en 3D dynamiques.Ces simulations permettent d’étudier l’impact de la pollution de l’air, de nuisances sonores, de lécoulement des eaux ou même du trafic routier. Il est ainsi possible de mesurer les conséquences de l’implantation d’un nouvel immeuble ou des modifications de l’urbanisme. ‘ Pendant plusieurs années, nous avons utilisé les logiciels des autres, explique Laurent Abed, directeur marketing de Siria Technologies. Mais, depuis un an, nous développons nos propres solutions, car aucun des outils utilisés n’était à la fois scientifique et visuel. ‘

La machine permet de calculer très précisément les incidences des mesures urbanistiques

C’est l’embauche d’un jeune thésard de l’université de Lille qui a tout déclenché. Passionné par la 3D interactive, David Lamand a développé en interne un moteur de réalité virtuelle. De quoi constituer une plate-forme Java, C++ et Corba optimisée par du calcul massivement parallèle sous Linux. Ensuite, au c?”ur de cette architecture, Submeso, un algorithme de mécanique des fluides, modélise des lois physiques.Il suffit de rentrer les divers paramètres d’une situation à étudier pour lancer une simulation air, eau ou bruit ; on peut ensuite la visualiser à l’aide d’un simple navigateur dopé avec un plug-in de visualisation 3D interactive. Les clients de la start-up peuvent utiliser la base de données topographiques de l’IGN pour construire leurs maquettes 3D.

‘ Par exemple, on peut déduire le niveau de bruit en façade des immeubles. Du coup, on peut simuler l’impact de décisions comme changer le revêtement de la chaussée, limiter la vitesse de circulation, ou encore la mise en sens unique d’une rue… ‘

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Erick Haehnsen