A l’heure où Intel et AMD se battent à coup de processeurs multic?”urs tous plus puissants les uns que les autres, VIA Technologies fait, lui, le pari de l’écologie. La société taïwanaise, qui s’est toujours
distinguée sur le marché du PC par des processeurs x86 très faible consommation, vient de lancer une grande campagne destinée à apprendre aux utilisateurs de PC à ‘ calculer propre ‘.Electronique International : Vous venez de lancer ce que vous appelez le premier processeur “Carbon Free” du marché. Quelle est votre “arrière-pensée” ?
Simone du Plooy (International marketing VIA Technologies) : De plus en plus de personnes dans le monde prennent conscience qu’il y a quelque chose à faire pour réduire les émissions de gaz carbonique. Il est de
notre responsabilité sociale, en tant que fabricant de processeurs, de montrer comment ils peuvent réduire ces émissions simplement en changeant non seulement la manière d’utiliser leur PC mais également le PC lui-même. Nous voulons
participer à la création d’un nouveau type de PC appelés ‘ Carbon Free ‘ dont l’impact sur l’environnement sera le plus faible possible.
Dans un premier temps, nous souhaitons éduquer les utilisateurs (grand public comme professionnels) pour qu’ils fassent pression sur les fabricants de PC afin que ces derniers prennent eux aussi conscience du problème. Les
fabricants de PC ne sont d’ailleurs pas à l’abri d’une future taxation, à l’image de celle que l’Etat de Californie veut appliquer aux fabricants de voitures. Même si cela est moins visible, les PC sont aussi en
partie responsables de la dégradation de notre environnement.Comment s’articule cette initiative ?
L’initiative que nous avons baptisée Clean Computing s’appuie sur notre processeur à très faible consommation, le C7-D, un processeur en technologie Cmos SOI 90 nm dont nous n’avons pas peur de dire qu’il
est le premier processeur ‘ Carbon Free ‘ de l’industrie, même si, à proprement parler, il ne dégage pas lui-même de gaz carbonique. Mais, en utilisant ce processeur, il serait possible, selon nos propres mesures et
en admettant qu’en moyenne chaque kilowatt produise 500 g de CO2 (1), d’économiser entre 17 et 27 arbres (2) comparé aux processeurs x86 du marché, et cela en apportant des performances
largement suffisantes à la grande majorité des applications.
Nous avons en effet développé une méthodologie permettant de calculer le montant de gaz carbonique émis pendant toute la durée de vie d’un PC, soit trois ans, et ainsi de mesurer son impact sur l’environnement. Mais notre
initiative va encore plus loin. Nous voulons travailler avec d’autres fabricants de composants, des intégrateurs et des OEM pour construire, certifier et promouvoir des PC dotés du logo ‘ Carbon Free ‘.Comment voyez-vous évoluer le marché du PC ?
Le marché du PC évolue de plus en plus vers le grand public. En ce sens, nous n’avons pas peur de dire : ‘ le marché du PC est mort, longue vie au marché du PC ‘. D’autres types de dispositifs
émergent tels les UMPC, qui combinent dans un même boîtier PC, PDA et dispositif grand public et pour lesquels la compatibilité x86 est très importante.
Les livraisons d’UMPC pourraient atteindre 4 millions d’unités dans le monde en 2011. Il y a là une opportunité à saisir pour les Européens en général et les Français en particulier Nous n’abandonnons pas pour
autant le marché des PC traditionnels car même si notre part de marché reste petite elle est solide et stable.(1) Cela est valable pour les centrales thermiques mais pas pour les centrales nucléaires.
(2) En prenant en compte le nombre d’arbres nécessaires à l’élimination du gaz carbonique émis par les centrales thermiques pendant toute la durée de vie d’un PC.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.