L’histoire, somme toute banale, de Silverstream illustre la difficulté des pionniers à s’imposer durablement sur les marchés qu’ils ont créés. En 1997, BEA n’avait pas encore racheté Weblogic, Websphere n’était pas encore sorti des laboratoires d’IBM. Mais Silverstream commercialisait déjà un serveur d’applications Java. Quatre ans plus tard, BEA et IBM règnent en maître sur ce secteur ne laissant que des miettes à Silverstream. Le pionnier voit sa part de marché s’effriter et ses résultats se dégrader.Aujourd’hui, ses dirigeants se montrent plus optimistes. Ils se sont trouvé un nouveau terrain à défricher : les services Web. Silverstream commercialise des plates-formes de développement de portail et d’intégration XML qui chapeautent les serveurs d’applications conformes J2EE. Ses anciens concurrents deviennent donc des partenaires.
S’imposer sur le long terme
Le succès de la stratégie de Silverstream suppose toutefois que les entreprises se lancent dans le déploiement de services Web. L’éditeur fait confiance à son flair technologique pour s’imposer sur le long terme et à sa réserve de liquidités pour passer les prochains trimestres. Il dispose en effet de 140 millions de dollars qu’il essaie de préserver en rognant ses dépenses, notamment en terme de personnel.Silverstream se montre peu disert sur les premiers résultats de sa réorientation. Ses nouvelles applications représenteraient néanmoins près de la moitié des ventes, établies à 15 millions de dollars pour le troisième trimestre. Quant à son serveur d’applications, à défaut de séduire autant qu’à une époque, il intéresse les éditeurs qui embarquent quelques-unes de ses briques technologiques dans leur offre. Or, en ces temps difficiles, ces revenus prennent de limportance.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.