Personne ne peut encore dire si la réduction d’effectifs qui atteint les sociétés de services européennes correspond à un mouvement de fond ou à des cas particuliers. Après Cap Gemini Ernst & Young et CMG, Getronics, spécialiste de la gestion d’infrastructures client-serveur, annonce la suppression de mille postes. Selon la société, l’opération sera réalisée “grâce au turnover naturel “, alors qu’une réduction de cinq cent quatre-vingt-dix personnes est prévue aux Etats-Unis. Getronics a déjà revu en baisse de 20 % son objectif de marge brute pour la fin de l’exercice en cours. La ligne de service la plus touchée est l’intégration d’applications (“business solutions”), victime de la défection de la clientèle dans les télécoms, le transport aérien et la finance. Les Pays-Bas et l’Italie ?” pays où les effectifs sont le plus important (sept mille huit cents et trois mille personnes) ?” seront les premiers touchés.
En France, Getronics manque de taille critique
Alors qu’elle enregistre des pertes opérationnelles, Getronics France n’est pas concerné pour l’instant par les suppressions d’emploi. “Ces pertes sont dues à une réduction des contrats d’entrée de gamme signés l’an dernier, tels l’intégration de plates-formes et la maintenance, ou de contrats réintégrés chez les clients “, diagnostique Jacques Benichou, responsable marketing de Getronics France. Malgré le rachat de Decan en mars dernier, la filiale souffre surtout de son manque de taille critique.De son côté, l’effectif de WM-Data va être amputé de mille quatre cents postes, soit 18 % des forces vives de la SSII scandinave, affectée par l’effondrement des start up internet et les déboires des équipementiers télécoms.
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