J’ai souvent l’impression que le reste du monde est vu, des Etats-Unis, comme une lointaine colonie exotique qui doit accepter sans discuter les contrats que l’on condescend à lui faire signer. J’en veux pour exemple la difficulté à négocier des contrats avec les constructeurs, éditeurs ou opérateurs de télécoms dont la société mère est américaine.Ainsi, nous venons de signer un contrat pour la mise en ?”uvre d’un réseau IP/VPN reliant notre siège à nos différentes filiales situées à l’étranger, contrat pour lequel, la simple mise au point des clauses juridiques a duré deux mois.Cela a commencé par “On ne pourra rien changer au contrat car il a été rédigé par nos juristes américains et ensuite traduit en français”. L’Amérique avait parlé !À ce stade, pas de problème, je refuse à mon tour tout dialogue. La position du fournisseur devient soudain plus souple et le marathon des négociations s’engage, avec la longue liste des ” droits ” qu’il se réserve. Au point que c’est à se demander s’il s’engage vraiment à fournir un quelconque produit ou service.Quant à vous, vous n’avez que des devoirs envers lui, sous peine de rupture immédiate du contrat et de pénalités à lui verser, bien sûr. Il est là encore à se demander qui est le client, et de constater combien il est difficile de faire accepter un juste équilibre contractuel. Bref, lassé des allers-retours entre nous et leurs juristes français, et à la sixième version, cela s’est terminé par des ajouts et des ratures manuscrites sur le contrat final. À prendre ou à laisser. Finalement, ils ont pris et c’est tant mieux car cétait une belle solution à un prix compétitif.* MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mardi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leurs expériences. Cette semaine, Mister Green.
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