Après une expérimentation dans trois régions (Centre-Val-de-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie), la plate-forme SignalConso vient d’être officiellement lancée dans toute la France par Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, et Virginie Beaumeunier, directrice générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF).
Le site web SignalConso a pour but de faciliter le signalement de problèmes rencontrés par les consommateurs avec des entreprises. Par exemple, vous pouvez indiquer un problème dans un café ou un restaurant avec un large choix de sujets : hygiène, tarifs, service, qualité et informations mensongères.
Le site regroupe de nombreuses catégories :
- Café/Retaurant
- Téléphonie/Eau-Gaz-Electricité
- Achat dans un magasin
- Banque/Assurance/Mutuelle
- Travaux/Rénovation
- Services aux particuliers
- Voyage/Loisirs
Les achats sur Internet sont mentionnés, mais leur traitement n’est pas encore accessible (il est prévu pour cette année). Certaines rubriques ne peuvent pas être traitées directement par la DGCCRF, par exemple les problèmes d’intoxication alimentaire, mais le site communique alors au consommateur un lien vers un service qui pourra répondre à sa demande.
En outre, une application mobile a été envisagée, mais elle n’est pour l’instant plus à l’ordre du jour car des éventuelles modifications nécessitent une phase de validation de la part de Google ou d’Apple, ce qui peut prendre du temps.
La répression des fraudes intervient si c’est nécessaire
Vous pouvez partager vos données personnelles (nom, prénom, e-mail) avec l’entreprise concernée pour qu’elle puisse vous contacter, mais cela n’est pas obligatoire. En outre, un signalement ne constitue pas une saisie formelle de la DGCCRF et la répression des fraudes n’interviendra pas systématiquement. L’objectif est surtout de mettre plus facilement en relation les consommateurs, les entreprises et la DGCCRF en cas de problème. Ainsi, les enquêteurs de la DGCCRF utiliseront les signalements pour mieux cibler leurs contrôles. Lors du premier signalement, l’entreprise concernée reçoit un courrier. Elle peut ensuite s’inscrire pour consulter les signalements et éventuellement répondre aux consommateurs et à l’administration.
Lors de son expérimentation en 2019, SignalConso a enregistré près de 60 000 visites et 3 400 signalements. Sur l’ensemble des entreprises concernées par un signalement, 69% ont créé un compte et lu le signalement. Et 77% de ces entreprises ont apporté une réponse.
Souhaitons que SignalConso fonctionne mieux que Bloctel, un service gratuit chargé de protéger les consommateurs des démarchages téléphoniques abusifs, mais qui ne s’est pas révélé suffisamment efficace pour réussir.
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