Fernand Schroell, directeur technique des réseaux fixes de Siemens, estime qu’“il faut être rapidement sur le marché de la VoDSL, car les opérateurs vont sans tarder démarcher des clients”(voir illustration). Un sentiment partagé par le cabinet Cahners-In Stat qui évalue à 9,5 milliards d’euros le marché des services générés par cette technologie en 2003. La voix sur DSL (Digital Subscriber Line) constitue un champ de man?”uvre attractif et économique. Cette technique permet d’offrir des services voix et données à moindre coût. L’entreprise peut ne louer qu’une seule paire de cuivre et faire transiter trente lignes téléphoniques sans dégradation notable de qualité de service. Des deux modes possibles de transport, seul l’ATM (Asynchronous Transfer Mode, sur lequel reposent les technologies XDSL), à la différence de l’IP, permet d’offrir des communications de qualité équivalente à celles de la téléphonie classique.
Un débit de 2,3 Mbit/s
Siemens tient à être présent à tous les bouts de la chaîne. “Nos boîtiers d’accès [les IAD, Integrated Access Device, Ndlr] à la norme SDSL permettant un débit de 2,3 Mbit/s, sont déjà disponibles”, indique Fernand Schroell. Les IAD pour l’ADSL (Asymmetrical Digital Subscriber Line) destinés aux TPE et au grand public seront disponibles fin 2001. Le constructeur fournit aussi les passerelles qui convertissent les cellules voix transportées sur ATM en trames TDM (Time Division Multiplexing) pour être prises en charge par le réseau commuté traditionnel. La phase de test a débuté “avec des opérateurs DSL en Europe mais pas encore en France”, précise Fernand Schroell.
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