A l’instar des deux trimestres précédents, les résultats de Siebel se sont détériorés sur le premier trimestre 2002. Le résultat net du numéro un de la GRC (gestion de la relation client) s’inscrit ainsi à la baisse tout en restant positif : 64,6 millions de dollars, soit une chute de 16 % par rapport au premier trimestre de l’année 2001.Les autres indicateurs sont à l’avenant : un chiffre d’affaires global de 477,8 millions de dollars (-20 % par rapport au premier trimestre 2001) et un chiffre d’affaires de licences logicielles de 246 millions de dollars (-26 % par rapport à la même période 2001). D’un trimestre à l’autre, le chiffre d’affaires global baisse de -2 %, celui des licences logicielles de -1,6 % et des services de -2,4 %.
Une rentabilité stable malgré un marché difficile
” Nous vivons sur la même planète que les autres éditeurs de logiciels. Le ralentissement de l’activité est plus fort que prévu et, d’une manière générale, nous nous en sortons mieux que nos concurrents, tient à nuancer Fred Hessabi, vice-président Europe de Siebel. Notre société est bénéficiaire depuis sa création et sa rentabilité demeure stable malgré un marché difficile. “Alors que plusieurs cabinets d’analystes, comme le Gartner Group, estiment que près de 50 % des projets de GRC sont des échecs, Fred Hassebi balaie ces doutes en évoquant un parallèle historique entre le développement de la GRC et celui de l’ERP.” Après un développement rapide, l’éditeur de PGI SAP a connu plusieurs années difficiles à partir de 1992. La crise économique entraînait une stagnation de ses ventes et de nombreuses voix critiquaient la pertinence économique du PGI. Aujourd’hui, 100 % des entreprises cotées utilisent un PGI, observe-t-il. Il se passe la même chose aujourd’hui dans la GRC : 80 % des entreprises ont pris du retard dans ce domaine et ont tendance à dénigrer le concept. C’est parce qu’un projet de GRC est difficile à mener. Là où le PGI exige une refonte des processus de back office, la GRC demande une refonte des interactions avec les clients. C’est complexe. Mais, d’ici à 2005-2007, toutes les grandes entreprises posséderont une solution de gestion de la relation client. “
Pas de signe de reprise en vue
Outre le ralentissement économique, les difficultés rencontrées par Siebel proviennent peut-être aussi de l’exacerbation de la concurrence. Ainsi, malgré des résultats globaux décevants, la solution GRC de SAP a tiré son épingle du jeu sur le premier trimestre 2002, clos au 31 mars : MySAP CRM a enregistré une hausse de 10 % de son chiffre d’affaires par rapport au premier trimestre 2001. Le chiffre d’affaires du concurrent de Siebel reste cependant modeste, à 74 millions d’euros.Les autres acteurs du marché de la relation client n’ayant pas encore publié leurs résultats, il est encore trop tôt pour savoir comment les concurrents de Siebel ont encaissé la baisse d’activité.” Pour ce qui est du prochain trimestre, nous nous attendons à des résultats stables si les conditions de marché ne se détériorent pas. A priori, nous ne percevons pas de signes de reprise avant la fin de l’année. Le marché français est peu dynamique. Le passage à l’euro et la période électorale n’ont pas été des facteurs propices à notre activité, notamment pour nos clients issus des secteurs de la banque, de lassurance ou encore du secteur public. Ce type de dossiers devrait reprendre à partir du deuxième et du troisième trimestre “, conclut Fred Hessabi.
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