On peut toujours grincer sur l’habitude du Japonais Docomo à vendre un peu vite la peau de l’ours. Mais la vitesse à laquelle se développe, là-bas, la téléphonie mobile à haute valeur ajoutée a quelque chose d’ébouriffant. Au milieu de la croissance à éclipses de l’économie japonaise, l’opérateur NTT Docomo a, tout comme son compatriote Sony, une solide avance ?” mondiale ?” dans les technologies de l’information.Heureux habitants de l’archipel qui vont pouvoir ?” pas tous dans un premier temps ?” expérimenter dans près de quatre semaines les possibilités a priori déconcertantes de l’internet rapide sur le téléphone mobile, appelé UMTS de par chez nous. Et on n’aura pas besoin de dépenser des milliards de yens en marketing pour faire comprendre aux 20 millions d’utilisateurs de l’I-mode la démultiplication des joies et des services que va lui apporter la téléphonie mobile de troisième génération.En raison du temps qu’ils passent, où qu’ils perdent c’est selon, dans les transports en commun, les Japonais ont fait de leur mobile un outil qui rend le quotidien moins monotone. Docomo ne fait pas rêver ses compatriotes de la troisième génération de mobiles, il la leur livre. L’opérateur nippon ne rêve pas de la quatrième génération qui serait 2 000 fois plus rapide que l’actuelle, il la promet pour 2006.Pour un peu, le groupe s’engagerait presque à payer des pénalités de retard tout comme dans une banale facture de maçon ou de plombier. Bref, l’avenir mobile des Japonais est tracé sans états d’âme, alors que les Européens patinent et que les Américains doutent même de la raison d’être de la nouvelle économie. Et Docomo entend exporter son savoir-faire. Avec un patronyme qui veut dire ” n’importe où “, c’est bien parti.
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