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Shopping : payer sans stresser

w-HA, Paypal, e-carte… Les moyens de paiement fiables sur Internet ne manquent pas. Mais c’est la carte bancaire traditionnelle qui s’est imposée auprès des cyberconsommateurs français. D’autant plus que la
loi les protège en cas d’utilisation frauduleuse de leur carte.

Les données chiffrées en attestent : les internautes français ont désormais rejoint le peloton de tête des cyberconsommateurs d’Europe occidentale. Tous les types de produits sont concernés : billets de spectacles, voyages,
produits culturels, équipements informatiques, vêtements, jouets, …L’UFC?”Que choisir recommande toutefois quelques précautions avant d’acheter en ligne :

  • vérifier que le site marchand propose un paiement sécurisé avec chiffrement des données (protocole HTTPS, matérialisé par un cadenas en bas du navigateur),
  • préférer les sites joignables par téléphone à ceux qui ne le sont que par courriel,
  • bien lire les (rébarbatives) conditions générales de vente pour savoir exactement à quoi elles engagent,
  • à prix égal, privilégier les sites autorisant un délai de rétractation supérieur aux sept jours légaux

La carte bancaire, première de la classe

Reste ensuite à payer le cybermarchand. Et là, exit le débat technologique initié au tournant du siècle par le commerce électronique naissant : ni porte-monnaie électronique ni monnaie virtuelle, la carte bancaire a tout balayé sur
son passage. Selon l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne), les cartes de crédit bancaire ou privatif (Carte Bleue, Visa, American Express, Cofinoga, etc.) représentent plus de 80 % des règlements en ligne.Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de PriceMinister, confirme. Ce site d’achat et de vente entre particuliers assure 10 000 transactions par jour, et ‘ seulement 2 % de nos 2,5 millions de
membres règlent leurs achats par chèque : les autres utilisent notre système de compte client ou la carte bancaire – le système le plus fiable. Je ne vois pas ce qu’apporteraient d’autres solutions ‘.
À ses yeux, la fameuse carte bancaire, si populaire en France, présente deux avantages : le chiffrement des numéros transmis par Internet, et la possibilité de répudiation auprès de sa banque.Les consommateurs victimes d’une utilisation frauduleuse de leur carte peuvent en effet se retourner contre leur banque. ‘ Dans l’hypothèse d’un débit frauduleux, l’ordre de payer ne
vous sera pas opposable si vous n’avez pas signé une facture ou composé votre code confidentiel à quatre chiffres
[…]. Ainsi, lorsque vous observez des prélèvements anormaux sur votre relevé, contestez-les par
écrit auprès de l’émetteur de la carte (votre banque) avant l’expiration du délai légal de soixante-dix jours à compter de la date de l’opération contestée ‘,
conseille le site
Droitdunet.fr. En cas de problème, le Groupement d’intérêt économique (GIE) des cartes bancaires met à disposition un numéro
d’opposition, le 0 892 705 705 (0,34 ? la minute).Les banques cherchent par ailleurs à limiter les fraudes. Depuis 2004, elles incitent les sites de commerce électronique à demander aux acheteurs de saisir, outre leur numéro de carte bancaire et sa date d’expiration, les trois
derniers chiffres du nombre imprimé en italique au dos de la carte (appelé ‘ cryptogramme visuel ‘). Cette précaution atteste que le client a bien la carte en main, et n’utilise pas un reçu de carte trouvé ou volé.

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Laurent Campgnolle