Le calcul ainsi que l’élaboration d’images 3D et animées sont de grands consommateurs de puissance processeur. Les traitements de visualisation pourraient-ils bénéficier du client-serveur ? Assurément, si l’on considère VizServer, la solution de visualisation OpenGL que SGI vient de proposer en complément de ses serveurs de calcul Onyx 3000. Cette solution logicielle permet à des postes utilisateurs sous Linux, Irix, Solaris et, bientôt, Windows NT de bénéficier de la puissance de calcul des serveurs graphiques Onyx tout en préservant l’interactivité des environnements techniques de modélisation. En ce sens, SGI renouvelle les notions de traitement ou de ” rendering ” de l’imagerie à distance, que fournisseurs, universitaires et industriels ont cherché à développer depuis plusieurs années. Schématiquement, VizServer se présente comme un service OpenGL articulé en une partie cliente et un serveur. Le client, qui s’appuie sur les fonctions réseau de X Window, a pour rôle, de rediriger les commandes d’affichage vers une plate-forme de visualisation Onyx sur laquelle est installé le serveur VizServer. Celui-ci n’effectue pas lui-même les tâches de traitement et de rendering. Il coopère avec les logiciels OpenGL de tierces origines installés sur l’Onyx. Il intervient en revanche pour contrôler l’interprétation des commandes OpenGL, capturer les images produites, les compresser et les renvoyer vers le poste client, à charge ensuite pour le client VizServer de réceptionner, décompresser et afficher l’image. Avec VizServer, les données de modélisation restent centralisées, mais l’interactivité a un coût : celui de la bande passante nécessaire. SGI recommande de s’appuyer sur des supports à débit d’au moins 100 Mbit/s. Reste que le calcul de l’image lui-même ne constitue désormais plus un goulot d’étranglement. Le serveur de visualisation s’appuyant sur les importantes capacités d’entrées-sorties de l’Onyx, cela implique que même des stations Irix haut de gamme sont susceptibles de tirer parti des capacités de VizServer.
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