IBM n’aura été que
le premier. SGI (Silicon Graphics) vient en effet d’officialiser la réception d’une lettre de
SCO qui menace, à compter du 14 octobre, de lui retirer sa licence d’utilisation d’Unix. Un nouvel épisode du feuilleton juridique qui implique le noyau Linux.Le système d’exploitation à code source libre est en effet la cible des attaques de SCO. IBM et SGI y ont inclus plusieurs des technologies liées à leurs systèmes d’exploitation Unix. Selon SCO, les deux sociétés auraient à cette
occasion mis en code source libre des morceaux d’Unix System V, dont il détient la plupart des droits.Face à la sommation écrite de SCO, le constructeur ne panique pas pour autant. ‘ Nous livrons des produits Unix depuis vingt ans et nous ne comptons pas arrêter ‘, affirme Olivier Multon,
son responsable marketing pour les systèmes de calcul et de stockage. Toutefois, au contraire de HP, la société n’a pour l’instant pas prévu d’indemniser ses utilisateurs si SCO se retourne contre eux, comme il a menacé de le faire.
Quelques centaines de lignes de code à remplacer
SGI ne dispose en effet pas de la même assise financière. La lettre de SCO a ainsi été présentée au sein du rapport financier annuel, qui révèle une société en grande difficulté. Le chiffre d’affaires de SGI est ainsi passé sous la
barre du milliard de dollars, en atteignant 962 millions de dollars. Soit une baisse de 40 % par rapport à l’exercice 2002.Résultat, le constructeur a pris les devants et a
ausculté le code mis à disposition de la communauté Linux pour vérifier qu’il n’empiète pas sur des développements issus d’Unix System V. SGI affirme avoir identifié en tout et pour tout
quelques centaines de lignes qui n’auraient pas dû s’y trouver alors que, selon Olivier Multon, ‘ SCO parle de centaines de milliers de lignes de code ‘. La société a déjà remplacé, fin juin, une partie
des lignes incriminées par des développements libres de droits, et sattelle actuellement à finir son ménage.
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