Informix multiplie les manoeuvres, mais n’arrive pas vraiment à redresser le cap. D’acquisitions, parfois chèrement payées, en changements d’équipe de direction, l’éditeur de bases de données semble s’essouffler. Dernière initiative en date : après avoir changé de management au mois d’août, l’entreprise a décidé de séparer ses activités de bases de données et les nouvelles applications, dites de e-business.La première entité, baptisée Informix Software, se concentrera sur les bases de données et devrait annoncer prochainement un nouveau produit, synthèse des nombreux moteurs de bases de données existant aujourd’hui dans l’entreprise.En 2000, cette société réalisera un chiffre d’affaires compris entre 780 et 800 millions de dollars ?” chiffre qui devrait croître de 5 % en 2001. Cette nouvelle entité apportera environ 85 % des revenus d’Informix Corp.L’autre entité, qui n’a pas encore de nom, reprendra les activités héritées notamment du rachat, en mars dernier, d’Ardent ?” une société qui était elle-même une fusion de V-Mark, d’Unidata et d’O2 Technology. Cette division vend des produits indépendants des bases de données et censés tourner aussi bien sur plates-formes IBM, Oracle, Microsoft SQL Server que Sybase.Sa filialisation devrait donner davantage de crédit à cette revendication ” d’indépendance “. Présidée par Pete Fiore, vice-président d’Informix, cette société devrait, avec un effectif de 1100 personnes, réaliser un chiffre d’affaires de 120 à 130 millions de dollars. Avec une croissance prévue entre 80 et 100 %, la nouvelle entité devrait générer des profits dès 2001.
Probables suppressions de postes
En attendant, Informix a prévenu que son prochain trimestre fiscal serait en dessous des prévisions des analystes. Pour les mois de juillet, août et septembre, le chiffre d’affaires devrait être compris entre 200 et 215 millions de dollars. Le résultat sera négatif (entre 5 et 8 cents par action). A l’équilibre au quatrième trimestre, le bilan devrait redevenir positif au début de l’année 2001.Mais le premier semestre du prochain exercice sera plombé par 15 à 20 millions de dollars de provision pour restructurations, soit 5 millions de plus que prévu. Par ailleurs, la scission en deux entités entraînera probablement des suppressions supplémentaires de postes.
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