C’est une première en France ! Si la 5G n’est pas encore une réalité pour le grand public, elle se concrétise rapidement pour les professionnels des télécoms. En témoigne le nouveau test de SFR*, réalisé avec Nokia conformément au premier volet de la standardisation établi par le 3GPP au mois de décembre dernier. « Il s’agissait de lire en streaming plusieurs vidéos 4K simultanées et d’écouler du trafic data », nous a confié un porte-parole de Nokia.
Pas de détail sur les débits mais la latence obtenue a été de l’ordre de la milliseconde. « Les équipements utilisés supportent dès aujourd’hui plusieurs Gigabits par seconde, et cela sera démontré dans les semaines à venir », prévient Nokia.
Il est déjà possible de déployer des réseaux pilotes 5G
En 2017, nous avions eu droit à un concours de tests entre Orange, Bouygues Telecom et SFR, prétexte à faire la démonstration des nouvelles technologies qui seraient au cœur du futur standard de téléphonie mobile pour nous allécher avec des débits impressionnants. Mais ni le matériel ni les fréquences ne correspondaient à la situation que les simples profanes connaîtront lorsque la 5G commencera à être déployée à partir de 2019/2020.
Même si la normalisation de la 5G ne s’achèvera qu’en 2019, on connaît déjà ses fréquences (3,5 GHz pour le submillimétrique, 26 GHz en Europe et 28 GHz aux Etats-Unis et en Asie pour le millimétrique).
Le 3GPP a, comme évoqué plus haut, défini le réseau d’accès 5G non standalone, c’est-à-dire fonctionnant encore avec un cœur de réseau 4G. Ce qui permet aux équipementiers de proposer dès aujourd’hui du matériel radio compatible et fin prêt à être commercialisé.
Un test de laboratoire
SFR a donc expérimenté de la « vraie » 5G sur le site de Nokia à Paris-Saclay sur la bande de fréquence 3,5 GHz, avec le matériel radio et l’architecture réseau 5G de l’équipementier.
Précisons tout de suite qu’il ne s’agit là que d’un test de laboratoire, dans une chambre anéchoïque et avec seulement une dizaine de mètres entre l’émetteur et le récepteur. Mais les communications ont bien été réalisées par transmission radio, ce qui n’est pas toujours le cas quand on parle de 5G. Autre réserve, les terminaux utilisés correspondaient à des prototypes maison élaborés par Nokia et d’un volume encore conséquent. Pas de puce modem 5G Qualcomm, la seule à être suffisamment miniaturisée pour être intégrée dans un appareil de la taille d’un smartphone.
Cela reste un joli coup de la part de SFR qui est parti plus tard que ses concurrents Orange et Bouygues Telecom dans la course à la 5G. Lors d’une conférence de presse au mois de mars dernier, l’opérateur avait aussi annoncé avoir déposé une demande de site pilote 5G sur son campus Quadrans à Balard.
Mais on ignore toujours dans quelles villes SFR compte réaliser ses expérimentations grandeur nature. Rappelons qu’Orange est focalisé sur Lille et Douai, tandis que Bouygues lorgne sur Bordeaux.
*01net.com est édité par une filiale de NextRadioTV, elle-même propriété à 49% de SFR Médias.
Voir aussi la vidéo de 01netTV sur SFR et la 5G à l’issue de la conférence de du mois de mars dernier.
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