SFR teste la signature électronique auprès de plusieurs centaines de ses abonnés. Suite à un appel d’offres, il désigne comme chef de file du chantier la SSII Atos Origin, dont la filiale Mediacert est l’opérateur de l’autorité de certification de SFR. Mediacert utilise la plate-forme d’infrastructure à clés publiques (ICP) de Baltimore, qui s’interface avec le logiciel de vérification de signature et les cartes à puce SIM Java 64 K de Gemplus, qui supportent la spécification PCKS #15. Ces dernières incorporent la clé privée de signature lors de la personnalisation de la carte.
Faire émerger de nouveaux services
Le fonctionnement est simple et astucieux. L’abonné se connecte, par son portable, à l’un des deux sites marchands cobayes ?” Interflora ou Allo-Ciné. Au moment du paiement, le marchand échange, via le protocole m-Sign, les données de la commande avec Mediacert. Ce dernier les envoie dans un message SMS sur le portable de l’abonné, qui déclenche sa signature grâce à la saisie d’un code secret. Mediacert valide ensuite cette signature grâce à son couplage à la référence du certificat de la clé publique de l’abonné, qu’il stocke dans un annuaire LDAP. Il établit le rapprochement avec le numéro de carte bancaire de l’abonné pour que le marchand puisse encaisser le règlement via la banque partenaire du projet, le Crédit Mutuel.Pour Valéry Gerfaud, directeur des programmes multimédias mobiles chez SFR, “l’objectif est de s’appuyer sur la signature électronique pour faire émerger de nouveaux services qui n’existent pas encore”. D’ores et déjà, SFR prévoit d’étendre ses services de signature électronique à la sécurisation des procédures d’échanges de contrats et de documents administratifs. Reste maintenant à fixer le cadre de l’interopérabilité, notamment avec son concurrent Orange, qui a lancé récemment un projet de signature électronique sur une technologie Verisign. Un chantier sur lequel ?”uvre actuellement l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne).
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