Le contraste est saisissant : au vu des résultats du premier semestre 2013, Free Mobile se porte bien tandis que SFR et Bouygues Telecom souffrent.
Chez ces deux opérateurs le constat est le même : l’accroissement du parc d’abonnés ne parvient pas à compenser la guerre des prix déclenchée par Free en 2012, sur les forfaits mobiles, qui fait chuter leur marge et leur revenu.
Chez SFR, les revenus issus de l’activité mobile ont fondu de 17,4 %, pour s’établir à 3,2 milliards d’euros lors des six premiers mois de 2012. Cete baisse se produit alors que le parc d’abonnés est toujours en augmentation. Sur les six premiers mois, SFR a capté 809 000 nouveaux abonnés, soit une croissance nette de 5,8 %.
Les marges bénéficiaires de l’opérateur (activité fixe + mobile) en sont affectées. Sur le premier semestre 2013, il voit son résultat opérationnel ajusté avant amortissements (EBITDA) de SFR reculer de 20,5 % par rapport au premier semestre 2012.
Le succès de B&You pèse sur les résultats de Bouygues Telecom
Chez Bouygues Telecom, la baisse des résultats du premier semestre 2013 a été plus forte que prévue : – 15 % par rapport aux six premiers mois de 2012. Cette baisse s’explique, selon l’opérateur, par des performances commerciales modestes ainsi que par la part croissante des ventes sans terminal.
Son activité B&You a réussir la gageure de réunir 1,6 millions d’abonnés sans engagement (+ 523 000 nouveaux clients), soit 14 % de sa base totale de clients, qui stagnait à 11 286 000 clients, au 30 juin 2013.
Mais ce succès des forfaits pas chers sans engagements sape le modèle économique de l’opérateur. Son résultat opérationnel a chuté de 57 millions d’euros mais reste positif à 9 1millions. Seule bonne nouvelle pour l’opérateur : ses coûts d’exploitation ont baissé de 282 millions d’euros sur 6 mois en 2013.
La mutualisation des réseaux mobiles pour seule issue ?
Rien d’étonnant à ce que les deux opérateurs en soient à négocier un accord de mutualisation d’une partie de leurs antennes-relais. Les éléments concernés par ce partage, qui serait une première en France, sont, soit les infrastructures passives (pylônes, locaux, toits) d’un réseau mobile, soit les équipements « intelligents »
Cette perspective, dévoilée fin juillet 2013, concerne surtout les zones de densité moyenne. Elle vise à partager les coûts d’exploitation et d’investissement des réseaux cellulaires, notamment dans le domaine de la 4G, mais pas seulement.
Lire aussi :
– Bouygues Telecom mise tout sur la 4G pour se refaire une santé financière (publiée le 28 août 2013)
– Les revenus mobiles de SFR baissent de 17 % (publié le 29 août 2013)
– Mobile : SFR et Bouygues Telecom prêts à mutualiser leurs réseaux (publié le 23 juillet 2013)
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