Plus que jamais, l’opérateur est donc décidé à développer ce service. Déjà, il a été le premier sur le marché français à oser faire de la publicité pour les messages courts. Mais il est encore loin du niveau dès à présent atteint par ses principaux homologues européens. Au 1er janvier 2001, SFR ne réalisait ainsi que 1,5 % de son chiffre d’affaires avec les SMS, alors que la moyenne des opérateurs mobiles en Europe frôlait déjà les 10 %, voire les 15 % en Allemagne.
Il est vrai que l’erreur est collective : les opérateurs mobiles du marché français n’ont que trop tardé à permettre à leurs abonnés de s’échanger des messages courts. Mais plus rien ne s’oppose à l’essor de ce trafic, qui ne demande d’ailleurs qu’à prendre la relève des anciens services de radiomessagerie unilatétale (Tatoo, Tam Tam…). Les réseaux mobiles français sont désormais interconnectés, et les combinés peuvent à présent intégrer un logiciel de saisie prédictive, facilitant la composition des SMS sur les claviers. Ainsi SFR compte-t-il que les messages courts occupent, à la fin de l’année, une part de 6 % dans son chiffre d’affaires.
Depuis quelque temps, il multiplie les initiatives. Il participe lui-même à l’invention du nouveau langage Texto. Il inclut le service SMS à tous ses forfaits. Il développe les SMS diffusés en push (la blague du jour, l’horoscope personnel…), le télévote avec Loft Story, l’alerte de messagerie vocale par SMS, qui à elle seule génère déjà un trafic de 300 millions de SMS par mois… Avec Freever, il vient d’introduire le chat par SMS.
Même les entreprises, qui ne sont encore que 10 % à recourir aux messages courts, ne seront pas oubliées. SFR devrait ainsi permettre bientôt la diffusion de SMS à des flottes, non plus seulement à partir d’un PC, mais depuis chaque mobile.
Parallèlement, l’opérateur développe ses services de jeux et de divertissement, qui seront sa deuxième grande source de revenus en 2003.
Premier axe : la banque de sonneries, qui dès le premier mois d’ouverture a généré plus de 50 000 téléchargements. “Nous irons au-delà de la sonnerie gratuite, déjà tombée dans le domaine public et qui se démode très vite. Nous proposerons le top 100 du fonds musical de Vivendi Universal. Les sonneries doivent pouvoir se changer comme le capot du combiné”, explique Pierre Bardon, directeur général de SFR.
Deuxième axe : la personnalisation de la boîte vocale, qui dès le premier mois d’ouverture a généré plus de 115 000 téléchargements de messages. Enfin, dernier axe : les dédicaces, qui ont fait l’objet de 48 000 envois dès le premier mois d’ouverture.
D’autres services seront proposés par la suite. Ils cibleront principalement les 15-25 ans, qui ont déjà une consommation SMS supérieure à la moyenne (www.groupecegetel.fr) (www.freever.com).
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